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« En Allemagne, les agriculteurs ont foi en l’avenir »

Une vingtaine d’agriculteurs de l’Union d’Étampes s’est rendue en Allemagne pour visiter des exploitations agricoles.

Borna (Allemagne). Une vingtaine d’agriculteurs de l’Union d’Étampes a passé cinq jours à découvrir le monde agricole allemand dans l’est du pays.
Borna (Allemagne). Une vingtaine d’agriculteurs de l’Union d’Étampes a passé cinq jours à découvrir le monde agricole allemand dans l’est du pays.

Ils sont partis avec des idées bien précises en tête, ils sont revenus avec un tout autre regard. Début juin, une vingtaine d’agriculteurs de l’Union d’Etampes a fait un voyage de cinq jours en Allemagne pour y découvrir le fonctionnement des exploitations agricoles. Le groupe est allé de surprise en surprise. « Nous nous sommes rendus dans la ville jumelle d’Étampes : Borna, dans l’est de l’Allemagne », explique d’abord le président de l’Union, Fabien Pigeon : « Nous y avons visité deux exploitations en polyculture-élevage de deux mille hectares chacune. Cela n’avait rien de comparable face à nos cent cinquante hectares ici mais nous avons trouvé des agriculteurs qui, contrairement à ce qu’on pense, vont subir comme nous la nouvelle Pac et sont aussi contraints par une réglementation forte et omniprésente. »
Les agriculteurs ont malgré tout été frappés par le dynamisme du monde agricole allemand. « Ils transforment leurs faiblesses en force et se posent beaucoup moins de questions que nous, ils innovent et foncent. Là-bas, il y a des unités de méthanisation partout, alimentées à 10 ou 15 % par du maïs, nous avons aussi vu des champs entiers de panneaux solaires et d’éoliennes », témoigne Patrick Theet. 
Durant leur voyage, une rencontre a été organisée avec les deux syndicats locaux adhérents au DBV, l’équivalent de la FNSEA en France. Là encore, « on est tombé par terre », affirme Fabien Pigeon : « Ils souffrent aussi de leur image et rencontrent des difficultés avec le monde urbain et pour améliorer cela, ils ont accueilli au sein du syndicat des associations proches du monde rural. Cela pourrait nous donner des idées. » La vingtaine d’agriculteurs a en fait trouvé un monde syndical qui se fait force de proposition. « Ils se défendent beaucoup moins que nous », complète Patrick Theet : « Ils ont une culture du consensus et du collectif plus développée et surtout, ils ont foi en l’avenir. Là-bas, ils viennent de construire deux nouvelles sucreries. Les stations de recherche travaillent sur des couverts spéciaux pour alimenter les unités de méthanisation... ».
Le président de l’Union d’Étampes, Fabien Pigeon, est revenu convaincu qu’il faut s’intéresser à la méthanisation. « Leur modèle n’est pas transposable chez nous, nos exploitations sont plus petites mais il faut qu’on réfléchisse à s’associer pour ce type de projet. » 
A l’issue de leur voyage, les agriculteurs français et allemands se sont retrouvés le temps d’une soirée conviviale. L’Union d’Étampes réflechit déjà à un prochain voyage l’an prochain, peut-être en France, dans les Alpes ou en Camargue.

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