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En bio depuis 2010, Emmanuel Quillou produit et ensache des légumes secs

La dernière visite des journées Diversification s’est tenue le 23 mai à Saint-Martin-de-Bréthencourt (Yvelines) où Emmanuel Quillou s’est converti en bio depuis 2010 et produit des légumes secs.

C’était le dernier rendez-vous d’une belle série de rencontres qui se sont déroulées durant un mois dans le cadre des journées Diversification portées par la chambre d’Agriculture de région Île-de-France. Mercredi 23 mai, la dernière visite a eu lieu chez Emmanuel Quillou, installé à Saint-Martin-de-Bréthencourt depuis 2001. L’agriculteur s’est converti en bio en 2010. Outre ses changements de pratiques, il a aussi développé une diversification en se lançant dans la production de légumes secs. « Je me suis tourné vers le bio d’abord pour des raisons de santé, témoigne Emmanuel Quillou. Je faisais beaucoup de pommes de terre, avec pas mal de traitement et c’est la lassitude de monter sur le pulvé qui m’a fait franchir le cap. J’ai pris cette décision par rapport à l’environnement — écologique mais aussi économique relativement favorable. » Sur son exploitation, Emmanuel Quillou dispose de l’irrigation, ce qui lui offre la possibilité de diversifier confortablement son assolement. « Je fais du blé, de l’orge, de la luzerne, des aromatiques, des haricots verts et des légumes secs dont des lentilles et du quinoa », détaille l’agriculteur qui a investi dans une ensacheuse afin de maîtriser un maillon supplémentaire de la chaîne. « J’envoie par récolte pour un triage et lorsque je la récupère, je pèse et j’ensache moi-même selon la demande en conditionnement d’un à dix kilos en moyenne. »

Lentilles, attention aux bruches
L’agriculteur commercialise ensuite son produit auprès des grandes surfaces bio via leur plate-forme d’achat, ainsi qu’à quelques Amap. S’il s’est jusque-là refusé à faire de la vente en petits conditionnements directement à la ferme par manque de temps, Emmanuel Quillou s’apprête à investir dans une nouvelle ensacheuse plus automatisée qui lui permettra d’ensacher des paquets de 500 g. « Il y a un marché à exploiter, et d’autres producteurs pour lesquels je mets mon outil à disposition sont intéressés aussi », explique-t-il.
Lors de cette matinée de visite, le conseiller grandes cultures bio de la chambre, Rémi Baudouin, était présent pour apporter un éclairage technique aux agriculteurs intéressés par la démarche à la fois du bio et de la production de légumes secs, cette dernière étant relativement facile à mettre en place. « On peut se lancer dans du légume sec sans investissement particulier, a expliqué le conseiller. C’est le même semoir et la même moissonneuse-batteuse que pour des céréales. Il faut tout de même être attentif aux risques de bruches dans les lentilles car si notre région était jusque-là épargnée, nous en avons eu l’année dernière. Des solutions existent pour s’en débarasser comme la surgélation même si cela a un surcoût ».

Marine Guillaume

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