Aller au contenu principal

Champignons
Les producteurs de champignons franciliens s'organisent

Le deuxième comité de filière champignons s'est tenu le 24 novembre à Évecquemont (Yvelines) sous l'impulsion de la Safer et d'Île-de-France Terre de saveurs.

En difficulté depuis quelques années, les producteurs de champignons franciliens trouveront-ils un nouveau souffle grâce à la mobilisation déployée par la Safer et Île-de-France Terre de saveurs ? Soutenus par la Région, les deux organismes se sont en effet donné pour mission depuis l'an dernier « d'accompagner les producteurs de cette filière d'exception ». Ainsi, le 24 novembre, le ­deuxième comité de filière dédié aux champignons était organisé à Évecquemont (Yvelines). Dans une salle comble et attentive, les producteurs ont fait le point sur l'état de la filière, échangé sur leurs difficultés et identifié quelques ambitions pour les années à venir. « Cela faisait plusieurs années que nous luttions seuls, a lancé le président de la filière, Bruno Zamblera, champignonniste à Méry-sur-Oise (Val-d'Oise). Aujourd'hui nous sommes heureux d'être soutenus, j'espère que cela s'inscrira sur le long terme et que nous pourrons envisager plus sereinement l'avenir ».

En préambule des travaux, Muriel Le Loarer, en charge de l'animation de la filière à la Safer Île-de-France, a fait état d'une filière qui connaît un nouvel essor depuis quelques mois. « Nous accompagnons dix champignonnistes en Île-de-France, dont cinq produisent encore en carrière. Sont produits des champignons de Paris, des ­shiitakés et des pleurotes pour environ 1 000 tonnes/an », a expliqué la jeune femme avant d'ajouter « qu'au moins quatre porteurs de projet sont en cours d'installation ».

Atouts et difficultés

Si la filière a de beaux atouts en sa faveur (vente en circuits courts, disponibilité de foncier en urbain, fort potentiel d'emploi…), les difficultés rencontrées sont importantes. Ont été identifiés les problèmes de transmission des exploitations et de recrutement de main-d'œuvre, le manque de formation dans les établissements agricoles, la concurrence industrielle, ainsi que les difficultés d'approvisionnement en substrat. Pour les champignons lignicoles, l'approvisionnement se fait en Bretagne ou en Rhône-Alpes. L'association essonnienne du Triangle vert est donc venue présenter son projet de fabrication de substrat en partenariat avec le Potager de Marcoussis, en synergie avec des brasseurs locaux. Le projet est en laboratoire et doit aboutir d'ici à 2024. En revanche, pour ce qui est du champignon de Paris, le problème est plus préoccupant. La seule coopérative productrice, celle de Saint-Maximin (Oise), vient de cesser son activité et fait désormais du conditionnement avec du substrat belge. Une solution qui a fait grimper les coûts de transport et met les producteurs en difficulté. Une réflexion pour la relocalisation de la fabrication du substrat doit être menée.

Cap sur 2022

Si cette question du substrat sera primordiale en 2022, la Safer et Île-de-France Terre de saveurs ont identifié d'autres axes. Ainsi, une prospection sera faite auprès des lycées agricoles pour la création d'une formation dédiée à la culture du champignon, un film promotionnel sur la filière sera également réalisé et une réflexion sera menée sur la valorisation du substrat après utilisation. Enfin, une recherche sera menée pour trouver des porteurs de projet en transformation afin de valoriser les invendus.

Présente tout au long de la réunion, la vice-présidente de la Région Île-de-France, Valérie Lacroute, s'est dite très attentive aux difficultés de la filière et a assuré les producteurs de son soutien quant à la résolution des différentes problématiques identifiées, dont celle, capitale, de la relocalisation du substrat en Île-de-France.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité