Aller au contenu principal

Face à la crise horticole, certaines entreprises s’adaptent et innovent

La filière horticole connaît des difficultés depuis plusieurs années. Pour y faire face, la SCEA Simier, située à Montrichard, s’adapte et innove.

Depuis quelques années la filière horticole fait face à des difficultés économiques. Dans la région Centre Val-de-Loire comme dans le reste de l’Hexagone, des entreprises sont en redressement juridique ou en dépôt de bilan.

« Depuis au moins cinq ans, on constate que des entreprises disparaissent pour des raisons économiques parmi lesquelles certaines de renom avec une dimension nationale. Cette situation touche le cœur de la profession », souligne Jean-Marc Delacour, directeur du Comité de développement horticole de la région Centre (CDHR).

Les facteurs sont multiples mais il est indéniable que les consommateurs ont changé leurs habitudes : « Dans la région, l’axe principal, c’est le jardin. Or, les massifs à l’automne sont en baisse. Les consommateurs se concentrent davantage sur la proximité du balcon, de la terrasse et le prêt à planter. » Les tendances évoluent et les clients cherchent un produit simple à entretenir et beau dans l’instantané.

« Je crois que le jardin relève plus d’un loisir créatif que d’un besoin », constate Thierry Simier, directeur de la SCEA Simier, située à Montrichard et créée en 1972.

Composée de deux sites, cette entreprise produit deux millions de plantes et génère un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros, en baisse depuis trois ans après avoir augmenté pendant dix ans.

Pour cette entreprise, dont la clientèle se compose de 90 % de professionnels (collectivités, parcs et jardins et quelques horticulteurs) et de 10 % de particuliers, les principales raisons de cette baisse sont la restriction budgétaire des mairies et une concurrence plus importante. « En trois ans, en moyenne, nos clients ont baissé leurs commandes de 15 à 20 % », note Thierry Simier.

Jean-Marc Delacour ajoute : « Les collectivités sont des vitrines donc la baisse du budget a des conséquences sur la consommation des particuliers. Par exemple, les décors pour l’automne vont être minimisés donc la vente aux particuliers va diminuer à cette période-là. »

Ainsi, pour faire face à cette conjoncture et se démarquer par rapport aux concurrents, la SCEA mise sur la pérennité de son savoir-faire (production de plantes, conception et installation de décors) et son savoir-être (répondre à la demande des clients, les conseiller et les satisfaire) mais aussi sur l’adaptation : maîtrise des charges par la baisse du temps de préparation de commandes, par une efficience du transport des plantes ou encore par une optimisation des tâches avec une plate-forme non enrobée pour cultiver les plantes, par exemple.

« Aujourd’hui, les entreprises sont dans l’adaptation plutôt que dans des initiatives d’ampleur pour prospecter de nouveaux marchés. Elles ne sont pas dans une phase de croissance », constate Jean-Marc Delacour.

Malgré cela, la SCEA Simier souhaite proposer de nouveaux services et cherche à se développer sur le numérique via une application d’aide à la conception pour utiliser les bonnes plantes au bon endroit : « Ou comment se réconcilier avec ses fleurs au jardin… »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Publicité