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Interview
Stéphane Joandel : « Faire connaître les bienfaits de l'élevage »

Stéphane Joandel, vice-président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), est à l'origine du document "Fiers d’être éleveurs laitiers français", présenté lors du Salon de l'agriculture. Il explique l'intérêt de la démarche.

© J.-M. Vignau

La FNPL vient de publier un document intitulé Fiers d’être éleveurs laitiers français. Pouvez-vous nous expliquer la genèse et les raisons de ce document ?

Stéphane Joandel : Depuis un certain temps, la presse et les réseaux sociaux parlent de décroissance de l’élevage, de ­climat, de carbone et j’en passe. Ce bruit de fond est insupportable pour les éleveurs qui dans leur immense majorité savent que tout cela est faux, mais n’ont pas toujours les outils pour se défendre. Avec ce document, la FNPL rentre dans le débat avec des arguments, sans faux-semblants.

Vous pensez avoir la capacité de convaincre ?

À la FNPL, nous sommes convaincus de l’importance de l’élevage tant au niveau environnemental, qu’économique que pour son intérêt nutritionnel. Et nous savons bien qu’une conviction n’est qu’un point de départ. C’est pourquoi, avec les collaborateurs de la FNPL, nous avons été rechercher dans la littérature scientifique ce qui prouvait nos certitudes sur ces trois thématiques. Nous avons ensuite effectué un travail de vulgarisation avant de publier ce premier document accessible au plus grand nombre. La disparition de l’élevage serait une catastrophe pour la France et nous avons commencé à le démontrer. Ce document est destiné en premier lieu aux éleveurs qui doivent garder la foi : nous faisons un beau métier, un métier utile à la société française.

Avez-vous un ou deux exemples à partager ?

Je ne vais pas spoiler le document ! Mais, qui à part les vaches est capable de transformer les fourrages en protéines consommables par l’homme ? Déjà en 2008, l’Inra nous confirmait que l’apport de fumier ou de lisier sur les parcelles multipliait par 2,5 le nombre de lombrics dans les sols. C'est le point de départ fondamental dans la bonne vie des sols, comme chacun le sait bien !

Vous nous avez indiqué que ce document n’était que le premier ?

Oui. La FNPL travaille déjà sur une version plus complète, plus détaillée et toujours aussi rigoureuse scientifiquement qui devrait être prête à l’automne prochain. Par exemple, nous parlerons de la viande issue du troupeau laitier. Nous voulons rendre la fierté du métier aux éleveurs. La vache n’est pas le problème, mais la solution !

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