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FDSEA 77 et JA 77 : une situation d’urgence

Un conseil d’administration exceptionnel de la FDSEA 77 et des JA 77 s’est réuni le 5 août suite à la moisson catastrophique. Après avoir dressé un point de situation, les actions à mener pour passer ce cap difficile ont été évoqués.

Le Mée-sur-Seine, vendredi 5 août. Un conseil extraordinaire de crise commun à la FDSEA 77 et aux JA 77 s’est tenu alors que l’agriculture seine-et-marnaise est en situation de crise après une moisson catastrophique.
Le Mée-sur-Seine, vendredi 5 août. Un conseil extraordinaire de crise commun à la FDSEA 77 et aux JA 77 s’est tenu alors que l’agriculture seine-et-marnaise est en situation de crise après une moisson catastrophique.

Suite aux conditions climatiques exceptionnelles du printemps, les rendements en céréales sont en baisse de plus de 60 % en Seine-et-Marne.

Plus de 700 000 de tonnes de blé, orge, escourgeon font défaut à la ferme seine-et-marnaise et mettent en péril la survie même des exploitations.

En parallèle de cette catastrophe, toutes les productions souffrent d’une conjoncture économique de crise à l’image du lait, de la viande ou des productions spécialisées.

« Face à cette situation d’urgence, les FDSEA77 et JA 77 sont totalement mobilisés pour faire front et œuvrer à redonner des perspectives à une agriculture seine-et-marnaise au bord du gouffre », a rappelé le président de la FDSEA 77, Arnaud Rousseau, le vendredi 5 août au Mée-sur-Seine, devant les membres des deux conseils d’administration réunis en conseil de crise.

Les participants, présents en nombre, se sont penchés sur les solutions à apporter aux entreprises agricoles du département plongées dans un profond désarroi : soutien humain, facilités de trésorerie, soulagement des exploitations agricoles sur le plan des charges fiscales et sociales (prise en charge de cotisations et exonération de la taxe foncière sur le non bâti), et allégement des contraintes administratives face à une situation hors normes.

Concernant les banques, la profession demande le report des échéances de crédit en fin de tableau sans pénalité, la mise en place de prêts à taux zéro pour permettre aux exploitations de repartir dès septembre pour assurer les premiers semis et une prise en charge des intérêts.

Assurance, administration, coopératives, concessionnaires, collectivités… ont un rôle à jouer. L’ensemble des acteurs amont et aval du secteur agricole doivent marquer un intérêt notoire à cette situation qualifiée de « jamais vue par les exploitants seine-et-marnais.

Ainsi, une réunion regroupant l’ensemble des organisations professionnelles agricoles se tiendra le 5 septembre, en présence du préfet et des politiques « pour fixer ensemble un plan pour l’agriculture seine-et-marnaise », souligne Arnaud Rousseau.

De plus, la FDSEA et les JA77 demandent à l’Etat d’actionner tous les leviers possibles afin de passer le cap.

Mobilisé depuis le début cette moisson noire, le syndicalisme majoritaire a déjà obtenu quelques avancées :

- reconnaissance de la calamité agricole pour les prairies,
- des dérogations et exemptions à l’implantation de Cipan suite à la reconnaissance du cas de force majeure,
- l’assurance du versement d’une ATR dès le 15 octobre,
- une pause dans l’évolution du paiement redistrisbutif qui se maintient, pour les aides 2016, à 10 %,
- reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et de cas de force majeure pour la totalité de la Seine-et-Marne ce qui ouvre une procédure de dégrèvement de la TFNB,
- obtention d’un fonds d’allègement des charges pour les céréaliers, après celui des éleveurs,
- enveloppe financière régionale pour les spécialisés,
- mise en place, par le département, d’un soutien au redémarrage de l’activité après les inondations.

L. G.-D.

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