Aller au contenu principal

🌷 Spécial floriculture
Ferme champêtre des bords de Seine : des fleurs aux bouquets et à l'assiette

Installée à La Grande-Paroisse (Seine-et-Marne), Isabelle Chanclud produit des fleurs en agriculture biologique, qu’elle commercialise en direct, fraîches ou séchées. En complément, elle propose une activité événementielle et anime des ateliers floraux.

Non loin de la Seine, à La Grande-Paroisse (Seine-et-Marne), s’étend une parcelle floricole de 5 000 m2 conduite en agriculture biologique. Isabelle Chanclud, exploitante agricole installée en polyculture depuis 2019, y a développé un atelier de production florale baptisé Champêtre - Ferme florale des bords de Seine. Sous serre et en pleine terre, elle cultive une centaine de variétés de fleurs, ce qui lui permet de proposer une large palette de plantes et de couleurs, d’avril (avec les tulipes et les renoncules) à novembre (avec les dahlias, et les zinnias en fin de saison). Avec un bémol toutefois, la durée de production de chaque espèce dépend aussi de Dame Nature.

Sa production est vendue en direct, au sein de la boutique à la ferme, sur les marchés et chez des fleuristes, en fleurs coupées fraîches ou séchées. « La saisonnalité fait que les fleurs sont différentes selon les périodes de l’année », insiste la productrice.

Une activité adaptée à la région

La spécificité de l’Île-de-France est que de nombreux Franciliens quittent la région durant la période estivale, et nombre de fleuristes ferment boutique. « Durant cette période, on privilégie la récolte pour le séchage, afin de proposer les fleurs dès septembre », explique Isabelle Chanclud, qui se définit comme agrifleuriste. Elle développe également une activité événementielle, profitant de la présence dans la région de nombreux domaines et châteaux, notamment pour des mariages ou autres célébrations.

Elle propose trois niveaux de prestations, dont une qui se démarque en tant que ferme florale : les fleurs au seau. « Nous effectuons la cueillette en fonction de la demande (thème, couleur) et le client vient récupérer son seau. C’est généralement une clientèle jeune, adepte du do it yourself. Ils n’ont pas besoin de connaître le nom des fleurs, mais ils font souvent la visite de la parcelle en amont. C’est une prestation qu'un fleuriste n’offre pas. » La vente de fleurs au seau tend d’ailleurs à se développer dans toutes les fermes florales.

Isabelle Chanclud propose également des bouquets préparés à la demande et la décoration complète sur site. Enfin, et cela tend à se développer, le bouquet de mariée est séché voire ensuite pressé pour composer un tableau.

Des usages innovants et un marché en évolution

Un autre marché tendance concerne les fleurs comestibles utilisées sur les gâteaux, dans les cocktails ou les assiettes. « Comme je suis en bio, il n’y a aucun souci. Nous faisons une cueillette spécifique. Les fleurs sont livrées sur tige, ce qui évite la gestion du packaging. » Cela reste un petit créneau, tout comme la vente de confettis en pétales séchés, un produit facile à expédier.

Concernant sa clientèle de mariage, elle est de deux types : ceux venant se marier en Seine-et-Marne, avec des valeurs écoresponsables — ils trouvent souvent la ferme via le site Internet du Collectif de la fleur française — et une clientèle locale, rencontrée sur les marchés ou lors de portes ouvertes.

Des ateliers pour tous

En parallèle, Isabelle Chanclud organise régulièrement des ateliers floraux, que ce soit pour réaliser une couronne pour les fêtes de fin d’année, des bouquets à partir de fleurs séchées l’hiver ou pour un atelier fleurs au champ durant la période estivale. « Chacun va cueillir des fleurs au champ et réalise son gros bouquet champêtre. Je n’impose pas un nombre de fleurs, ni les couleurs. Ce qui est sympa, c’est que chacun repart avec un bouquet différent. » Souvent, les participants ont reçu une carte cadeau ou s’offrent un moment pour eux.

L'agrifleuriste anime aussi des ateliers dans le cadre d’événements spécifiques, comme des enterrements de vie de jeune fille (avec création de bouquets ou de bijoux pour la cérémonie) ou lors de vins d’honneur. Ce service tend à se développer.

Météo : des conditions de plus en plus difficiles

Après une année 2024 en demi-teinte, marquée par de fortes pluies et inondations ayant entraîné la perte d'une partie de la récolte, la chaleur de ces dernières semaines complique encore davantage l’activité de production de fleurs. « Les fleuristes n’achètent pas, et les jeunes fleurs risquent de griller. Si on avait ce type de chaleur chaque année, je choisirais des espèces adaptées, mais ce n’est pas le cas », précise la productrice.

Cet article fait partie d'un dossier Floriculture

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Mardi 8 juillet, à Luplanté. Thibaud Guillou (à d.) montre au préfet Hervé Jonathan (au c.) le principe de fonctionnement du bassin tampon de son système d'irrigation qui lui permet de se diversifier.
Thibaud Guillou reçoit le préfet d'Eure-et-Loir pendant la moisson
En plein cœur de la moisson, le préfet d'Eure-et-Loir Hervé Jonathan s'est rendu mardi 8 juillet sur l'exploitation en…
Le député eurélien Olivier Marleix.
Le député Olivier Marleix est mort
Le monde politique est en deuil après l’annonce du décès d’Olivier Marleix, député Les Républicains d’Eure-et-Loir, survenu lundi…
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
En Île-de-France, la majeure partie des cultures ont vu le passage des moissonneuses-batteuses. L'occasion de faire un premier point des moissons.
En Île-de-France, une moisson 2025 précoce plutôt satisfaisante malgré quelques nuances
Le travail de moissonnage est bien avancé dans l'Île-de-France. Les rendements sont plutôt bons dans l'ensemble, surtout en…
Après les orages qui ont sévi mercredi 25 juin, au sein du Domaine des Brissettes, à Saint-Claude-de-Diray, Olivier Cadoux estime les pertes à au moins 50 % de la prochaine récolte.
Des orages destructeurs en Loir-et-Cher
Le département de Loir-et-Cher n’a pas été épargné par les orages. Un couloir de précipitations a tout détruit sur son passage,…
Publicité