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Innovation
Ferme d'AgroParisTech : les premières journées de l'innovation agricole le 18 mai

La ferme expérimentale d'AgroParisTech à Grignon (Yvelines) organisera ses premières Journées de l'innovation agricole le 18 mai.

Souvenez-vous. À l'origine, le salon InnovAgri avait été créé à la ferme expérimentale de Grignon (Yvelines). « Cela a eu tellement de succès d'année en année que la préfète de l'époque a fini par interdire le rendez-vous, tellement il avait pris de l'ampleur » sourit Dominique Tristant, le chef d'exploitation.

Aujourd'hui, loin de vouloir prendre sa revanche, la ferme expérimentale s'apprête toutefois a recréer un événement qui permettra de promouvoir son travail. « Les premières Journées de l'innovation agricole auront lieu à la ferme expérimentale de ­Grignon le 18 mai prochain, annonce fièrement Dominique Tristan. Et j'insiste sur le fait que ce soit « les premières »  car nous espérons péréniser le rendez-vous de façon annuel ou bisannuel ».

Cette journée, organisée en partenariat avec Corteva agriscience, Invivo et l'Académie d'agriculture de France mettra en lumière les nombreuses innovations mises en place sur la ferme mais pas seulement. « Une trentaine de start-up agricoles seront présentes. Il s'agira de start-up qui commercialisent déjà ou qui sont sur le point de le faire. On veut parler de très court terme aux agriculteurs, pas de projection à dix ans » insiste Dominique Tristant. Les innovations présentées seront réparties en trois pôles : le végétal, l'animal ou les bioénergies. « Il nous reste quelques disponibilités si des start-up souhaitent participer à l'événement, indique le chef d'exploitation. C'est l'occasion de se challenger face aux agriculteurs mais aussi aux prescripteurs (conseillers de coopératives, négoces, chambre d'Agriculture…) qui seront largement invités également. »

Unique en son genre en France, la ferme expérimentale d'AgroParisTech à Grignon est à l'origine chaque année de plusieurs dizaines d'essais en grandes cultures comme en élevage. Cette exploitation historique est assise sur 400 hectares de terres sur trois sites différents (Grignon, Bois d'Arcy et Palaiseau) avec une diversité de sols qui en fait un intérêt agronomique exceptionnel et dont 10 % des surfaces sur cultivées en agriculture biologique. La ferme possède également 200 vaches laitières, 600 brebis allaitantes et produit de la génétique. Au total, un tiers de la production, soit environ 700 000 litres de lait par an sont transformés sur site. Une partie est vendue directement à la boutique de la ferme sous la marque Domaine de Grignon, une autre en GMS sous le nom Le Petit Versaillais.

Plateforme « Trajectoire »

Depuis 2017, la ferme a mis en place la plateforme « Trajectoire » qui compte neuf bandes d'essais (agriculture de conservation, bio, bas carbone, bas intrants…). La plateforme entre dans sa 5e campagne et sera visitable le 18 mai avec à la clé, la transparence sur quatre années complètes de comparatifs et de données chiffrées.


Innovation

Nénuphar et Baoba, deux start-up pour lesquelles Grignon a été un tremplin

 
 
Nénuphar a mis au point un dispositif de méthanisation en couvrant les fosses à lisier.

La ferme expérimentale de Grignon a créé « Farm'InnLab », un programme d'accueil de start-up agricole a qui est proposé de l'accompagnement scientifique et technique afin de passer d'une idée à la commercialisation. C'est l'histoire des deux start-up que Dominique Tristant a mis à l'honneur lors de la journée de présentation des futures Journées de l'innovation, le 8 février.

Nénuphar d'abord, créé par deux anciens élèves d'AgroParisTech a imaginé un dispositif pour bâcher les fosses à lisier afin d'éviter que le méthane ne s'échappe et ainsi créer du biogaz. À Grignon, le premier prototype a été posé en 2014. La start-up a pu faire ses armes sur l'installation de la bâche, la récupération des eaux de pluie… et mener des essais sur la qualité du gaz produit. Aujourd'hui, voilà huit ans que le dispositif fonctionne et que le biogaz alimente en autonomie la ferme, engendrant des économies non négligeables pour un investissement modeste comparé à une unité de méthanisation traditionnelle (environ 100 000 euros). L'entreprise passera bientôt la barre des 100 références et emploie 22 salariés.
 
Baoba est, elle, une plateforme digitale pour ovins, bovins, caprins et volailles qui promet de piloter ses cheptels entièrement depuis son téléphone. L'application est unique pour la gestion des troupeaux, du parcellaire, du parc matériel, des tâches effectuées… Baoba a également créé un système de tri automatique (en fonction du poids, du sexe ou d'autres indicateurs souhaités par l'éleveur) pour les ovins grâce à un bâton de lecture des boucles électroniques, un indicateur de pesée et une cage de pesage promettant un gain de temps de 50 à 60 %. Le dispositif est en place à Grignon depuis 2018.
 
Baoba a développé une solution unique pour la gestion des troupeaux, du parcellaire et du parc matériel.
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