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FNSEA et JA rencontrent la préfète de région Centre-Val de Loire

FNSEA CVL et JA CVL ont rencontré Sophie Brocas, préfète de région. S'ils ont exposé les problématiques agricoles, ils ont aussi montré leurs capacités d’ouverture au dialogue et à être force de proposition.

La préfète de région, Sophie Brocas, a entendu les problématiques agricoles exposées par les syndicats.
La préfète de région, Sophie Brocas, a entendu les problématiques agricoles exposées par les syndicats.
© Archives

Les enjeux du changement climatique et les défis environnementaux concernent toute la société. Les agriculteurs sont en première ligne car ils en subissent les effets, et ils sont également source de solutions. Ce sujet a été le fil conducteur de la rencontre entre Sophie Brocas, préfète de la région Centre-Val de Loire, et Arnaud Lespagnol et Bertrand Petit, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA CVL, ainsi que Charles Perdereau, président de JA CVL.

Les chiffres des statistiques agricoles ont servi pour présenter tant la situation agricole régionale que les projets portés par les syndicats majoritaires.

Pas d’agriculture sans eau

Charles Perdereau a rappelé cette évidence : « Sans eau, il n’y a plus d’agriculture ». Arnaud Lespagnol a complété cette affirmation : « Les projets des années 70 et 80 étaient multifonctionnels. Aujourd’hui on a l’impression qu’il faut catégoriser les choses. Les collectivités ont tout intérêt à travailler sur ce sujet avec nous ». La bataille qui est en train de se dérouler, c’est l’eau pour l’agriculture ou l’eau pour le milieu, c’est un faux débat, l’eau agricole n’est pas incompatible avec l’eau pour le milieu. Et l’eau est un élément indispensable au développement des zones intermédiaires à plus faible potentiel comme l’ont précisé deux rapports du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux). Sophie Brocas indique : « Nous devons dire que vous avez besoin d’eau, c’est très intéressant qu’on vous aide à développer de nouvelles filières ».

Maintenir et développer des filières

L’Europe via la Pac demande aux agriculteurs de diversifier les assolements. Cependant comme le rappelle Charles Perdereau : « C’est l’économie qui parle. Quelle rentabilité économique si on a des petits rendements et pas de marché ? Chaque agriculteur doit se poser la question de la rentabilité des aides de l’éco-régime par rapport à celle de la culture ». Et des exemples, les agriculteurs en ont. Dans la diversification, ce ne sont pas les aides qui couvrent les risques pris par les agriculteurs pour essayer des diversifications. Et parfois ce sont les moyens de production qui manquent ou qui ont disparu, comme certains produits phytosanitaires. Arnaud Lespagnol cite par exemple le problème des bruches sur les lentilles ou des insectes sur colza qui nécessite une implantation estivale de la culture avec la nécessité d’avoir de l’eau pour son implantation.

La transition agroécologique a été au cœur des discussions. Arnaud Lespagnol a évoqué les projets de la FNSEA, de JA et de la chambre régionale d’Agriculture au travers de l’association Terra Ecosystèmes destinée à permettre aux entreprises de faire de la compensation environnementale par une contractualisation avec les agriculteurs en faveur de la biodiversité ou en stockant du carbone : « Les agriculteurs ont fait et sont prêts à prendre leur part dans la transition agroécologique en termes de production alimentaire, de production d’énergie… mais pas sous la pression mise par l’Europe et le gouvernement actuellement. Le projet de loi de finances prévoit que les redevances Pollutions diffuses et Eau augmentent considérablement. La dérogation jachère Ukraine est supprimée alors que la guerre fait toujours rage. De nouvelles matières actives sont retirées du marché alors qu’aucune solution technique n’existe… Où est passée la promesse de davantage de concertation et de ne pas laisser les agriculteurs sans solutions techniques viables ? ». « À cela s’ajoute la problématique de versement de la DJA (Dotation jeunes agriculteurs) depuis sa reprise par le conseil régional, précise Charles Perdereau. Cela représente entre 20 000 et 30 000 euros pour l’aide de base, que dire à nos adhérents qui attendent plus d’un an pour en bénéficier ? ».

La préfète s’est montrée attentive à l’ensemble des problématiques et souhaite venir dans des exploitations sur le terrain pour connaître les projets et les besoins des agriculteurs de la région.

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