Mobilisation
Forte mobiliation à Orléans
Le lendemain de la mobilisation agricole organisée à Bruxelles, des agriculteurs du Loiret se sont rassemblés à Orléans. Environ trente exploitants, accompagnés d’une vingtaine de tracteurs, ont été reçus par la préfète du Loiret, Sophie Brocas, à l’issue d’une mobilisation marquée par la fatigue et l’inquiétude exprimées par les représentants professionnels.
Le lendemain de la mobilisation agricole organisée à Bruxelles, des agriculteurs du Loiret se sont rassemblés à Orléans. Environ trente exploitants, accompagnés d’une vingtaine de tracteurs, ont été reçus par la préfète du Loiret, Sophie Brocas, à l’issue d’une mobilisation marquée par la fatigue et l’inquiétude exprimées par les représentants professionnels.
Au lendemain de la mobilisation européenne organisée à Bruxelles, alors que certains agriculteurs s’étaient couchés tard après plusieurs jours de déplacement, une trentaine d’exploitants se sont réunis à Orléans. Une vingtaine de tracteurs étaient présents pour accompagner le rassemblement, organisé à l’initiative de la FNSEA du Loiret et des Jeunes agriculteurs du Loiret. Les représentants syndicaux ont été reçus par la préfète du Loiret en fin de mobilisation. Une rencontre destinée à relayer, au niveau départemental, les revendications portées la veille auprès des institutions européennes.
Des agriculteurs à bout reçus par la préfète
À l’issue de la manifestation, la préfète Sophie Brocas est venue à la rencontre des agriculteurs mobilisés. Selon les organisations syndicales, elle a pu échanger avec des exploitants exprimant une grande lassitude face à la situation économique et réglementaire actuelle. Plusieurs représentants ont évoqué des situations individuelles difficiles, marquées par une forte pression financière et des inquiétudes pour l’avenir des exploitations.
Les syndicats ont alerté sur les conséquences possibles d’une nouvelle année défavorable, qu’elle soit liée aux marchés ou aux conditions climatiques, rappelant que certaines exploitations pourraient ne pas s’en relever.
Trois demandes portées devant les services de l’État
Lors des échanges avec la préfète et les services de l’État, Dorian Sagot, pour Jeunes agriculteurs du Loiret, et Sébastien Méry, président de la FNSEA 45, ont structuré leurs demandes autour de trois axes.
Le premier concerne la protection des marchés. Les organisations ont réaffirmé leur opposition à toute ouverture commerciale permettant l’importation de produits ne respectant pas les standards de production français et européens, citant notamment le dossier du Mercosur. Le report évoqué au mois de janvier est jugé insuffisant si l’accord devait être signé en l’état.
Le deuxième axe porte sur la production, avec une demande de desserrement de ce que les syndicats qualifient d’« étau normatif ». Les représentants ont évoqué les contraintes réglementaires pesant sur les exploitations, le renchérissement des coûts de production et la nécessité de disposer de moyens adaptés, notamment en matière d’accès à l’eau.
Enfin, le troisième point concerne la rentabilité des exploitations, avec la nécessité de dégager des prix rémunérateurs et de réduire certaines charges.
Un point sur le MACF
Parmi les sujets abordés figure le MACF, mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, mis en place par l’Union européenne afin de limiter les importations de produits issus de pays soumis à des normes environnementales moins contraignantes. Les organisations agricoles demandent un report de son application aux engrais à l’horizon 2026, estimant que le dispositif, tel qu’annoncé, entraînerait une hausse des coûts pour les exploitations sans garanties suffisantes à court terme.
Un avertissement sur la suite du mouvement
FNSEA et Jeunes agriculteurs ont indiqué que, faute de réponses concrètes, le mouvement pourrait se durcir. Les représentants ont rappelé que les revendications portées à Bruxelles puis à Orléans n’ont, à ce stade, pas trouvé de traduction opérationnelle suffisante.
Les organisations ont enfin réaffirmé leur volonté de rester mobilisées tant que des perspectives claires ne seront pas apportées sur la protection des marchés, les conditions de production et la viabilité économique des exploitations.