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Portrait
Gabrielle Légeret, de l'or dans les mains

En 2020, Gabrielle Légeret a commencé à s’engager en faveur des artisans et producteurs de la région avec son podcast « De l’or dans les mains ».

Diplômée de Sciences Po, Gabrielle Légeret, 27 ans, a grandi dans un petit village de ­Touraine. Malgré ce parcours scolaire brillant, la jeune femme n’avait pas d’idée précise de ce qu’elle souhaitait faire.

Cependant, ces années dans la capitale ont fait naître en elle un profond sentiment d’injustice. « Venant d’un petit village, j’ai trouvé cela très compliqué de construire son parcours d’orientation, d’avoir la bonne information à temps, d’avoir les moyens de partir faire des études et d’avoir confiance en soi. Je pense avoir eu beaucoup de chance car dans mon parcours, j’ai rencontré un enseignant qui m’a fait confiance. »

Forte de ce constat, Gabrielle contribue à la création de Chemins d’avenirs en 2016. « Cette association a pour mission de permettre aux jeunes issus des zones rurales et des petites villes, d’avoir autant de chances de réaliser leur potentiel que les jeunes qui grandissent dans une grande métropole ».

Cette volonté de donner à tous les mêmes chances de réussite demeure le fer de lance de la jeune femme.

Valoriser les savoir-faire

Après une expérience aux services culturels de l’ambassade de France à New York, puis dans une grande agence de conseil, Gabrielle fait le choix de l’engagement en faveur des territoires ruraux en créant « De l’or dans les mains ».

« C’est une façon de rendre la monnaie de sa pièce à mon territoire et de contribuer à réduire la distance avec le monde paysan. En arrivant à Paris en 2012, j’ai réalisé à quel point je n’avais pas eu la même enfance que mes camarades qui avaient grandi en ville. Il existe une vraie déconnexion entre les grandes métropoles et la ruralité qui impacte notre façon de consommer et creuse la fracture territoriale. »

Elle illustre : « Certains ne reconnaissent pas les fruits et légumes de saison. Ils ne savent pas ce que sont les moissons et encore moins ce que représente le travail d’un agriculteur. Je trouve ce fossé dangereux. Ce podcast, c’est un moyen pour moi de donner de la voix aux territoires ruraux et à ceux qui les font vivre. C’est leur tribune, pour qu’ils puissent se raconter ».

« Des hommes et des femmes indispensables »

À travers ses podcasts, Gabrielle Légeret veut ainsi mettre l’accent sur les savoir-faire des territoires ruraux et notamment ceux de sa région Centre-Val de Loire.

« Je veux montrer à quel point ces hommes et ces femmes dont on ne parle pas sont indispensables à la vitalité de nos territoires. Il faut les préserver et leur donner les moyens de leur pérennité. Si nous laissons ces savoir-faire mourir, nos villages vont devenir des dortoirs. »

« D’ici trois ans, c’est un agriculteur sur trois qui sera parti à la retraite, et le taux de remplacement est particulièrement faible, alerte-t-elle. Il faut en parler ! ».

Vous pouvez aussi retrouver Gabrielle Légeret et son podcast sur Instagram, Facebook et Twitter

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