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Gestion des risques : Un premier colloque international en février

Organisé par la chaire de management des risques en agriculture, fruit d’un partenariat entre UniLaSalle et Groupama Paris Val de Loire, un colloque sur les enjeux et perspectives de la gestion des risques en agriculture aura lieu fin février à Paris. Réunissant chercheurs, partenaires du monde agricole et agriculteurs, cet évènement se veut novateur à l’échelle internationale.

© Sabrina Beaudoin

«Les agriculteurs qui ont une claire perception de leurs risques sont marginaux. L’agriculture est l’un des secteurs d’activités qui a le moins conscience des risques auxquels il est exposé », a souligné Eric Gelpe, directeur de Groupama Paris Val de Loire, à l’occasion de la conférence de presse de présentation de la conférence internationale sur la gestion des risques en agriculture qui aura lieu les 22 et 23 février 2018. Si la sécheresse de 2016 a marqué un tournant dans la perception des risques et dans la prise en compte de l’importance de la résilience des exploitations agricoles, la mise à disposition des connaissances à ce sujet auprès des acteurs du monde agricole est un enjeu stratégique. Il l’est d’autant plus pour les assureurs, et pour Groupama, leader du marché qui compte 55 % des assurés agricoles, tous risques confondus. Dans un secteur comme l’agriculture, où l’innovation est permanente, les assureurs doivent aujourd’hui inventer de nouveaux modèles pour assurer des risques émergents, sur lesquels le recul manque : installation de méthanisation, risques sociétaux liés au voisinage, etc. D’où, pour Groupama Paris Val de Loire, une volonté forte d’investir en recherche et développement, ce qui s’est concrétisé notamment par la création en 2014 de la chaire Management des risques en agriculture, en partenariat avec l’école d’ingénieurs UniLaSalle.

Accompagner une agriculture plus résiliente

C’est cette chaire qui organise, pour la première fois dans le monde, un colloque de grande ampleur sur la gestion des risques en agriculture. Réunissant des chercheurs internationaux, des acteurs d’administrations publics (DG Agri, représentants américains sur le sujet du Farm Bill…), des agriculteurs, l’évènement se tient sur deux jours, les 22 et 23 février 2018 au Collège des Bernardins, à Paris, et sera bilingue français/anglais. Il comportera deux séances plénières, plus de 70 contributions et une série d’ateliers. L’objectif est de « partager les séries d’information et de recherches éparpillées pour construire des approches globales », détaille Eric Gelpe. La recherche peut, en effet, apporter beaucoup aux agriculteurs qui doivent se préoccuper davantage qu’avant de la robustesse de leur exploitation face aux aléas. La chaire de management des risques en agriculture a par exemple étudié la vitesse de résilience (la résilience étant définie comme la capacité d’une exploitation agricole à revenir à son revenu initial avant l’aléa) après un choc : d’après les travaux de la chercheuse Inès Sneessens, 2,88 % des exploitations ne se remettent pas d’un choc, ce qui est très peu, mais seulement 41,35 % s’avèrent résilientes, ce qui signifie que plus de 55 % ne seront peut-être jamais capables de revenir à leur revenu initial avant l’aléa. Ces travaux permettent ainsi d’identifier les fragilités des exploitations, pour mieux anticiper les problèmes. On peut progressivement se rapprocher de ce qui se pratique dans la finance, les « stress tests » qui simulent l’impact des aléas sur une entreprise : « A partir des travaux de modélisation, on pourra simuler des chocs sur les exploitations et voir quelle est, ou non, la capacité de résilience », indique Eric Gelpe. Pour faire connaître les résultats du colloque au plus grand nombre, les interventions seront publiées dans une revue scientifique, une revue spécialisée sur les questions rurales et un ouvrage collectif, afin de « produire des connaissances et produire de la parole, ce qui est bien l’un des objectifs de la chaire de management des risques », conclut Eric Gelpe.

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