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Interview de Valérie Lacroute
Grêle : « La Région a versé 280 000 euros à 36 exploitants »

La vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l'agriculture et de l’alimentation répond aux questions d’Horizons après ses échanges sur le terrain le 17 mars avec des exploitants agricoles du sud-Seine-et-Marne qui ont été aidés et accompagnés par la Région.

Valérie Lacroute, vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l'agriculture et de l’alimentation.
Valérie Lacroute est vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l'agriculture et de l’alimentation.
© DR

Horizons : Après les deux épisodes de grêle, l’un dans les Yvelines et l’autre dans le sud-Seine-et-Marne en juin 2022, qui avaient durement touché bâtiments agricoles et cultures, la Région a décidé de soutenir la profession. Quelle forme ce soutien a-t-il pris ?

Valérie Lacroute : La Région Île-de-France a débloqué un dispositif exceptionnel afin d’aider les agriculteurs à la suite de ces événements climatiques particuliers et très localisés. Le dispositif présenté en commission en novembre dernier ciblait 36 agriculteurs franciliens pour un montant de 280 000 euros. Les aides perçues allaient de 5 000 à 10 000 euros selon les pertes, les assurances et la règle des minimis. Nous avons travaillé de concert avec la chambre d’Agriculture qui a géré l’identification des agriculteurs touchés et le montage du dossier.

Quand sont intervenus les versements ?

Les versements sont intervenus les 20 et 21 décembre dernier. Notre but était d’aller vite afin d’apporter de la trésorerie aux exploitants pour la campagne suivante. Neuf exploitants seine-et-marnais ont perçu une aide, un en Essonne et le reste a été versé à des agriculteurs yvelinois.

Après une visite en juin pour constater les dégâts, vous êtes retourné sur le terrain vendredi 17 mars. Quel était l’objectif de cette sortie ?

J’ai souhaité retourner voir les exploitants agricoles afin de vérifier qu’ils avaient bien perçu ces aides. En effet, entre les promesses, la volonté politique et la réalité du terrain, il y a parfois un décalage. L’objectif de la présidente de la Région, Valérie Pecresse, est de vérifier que les aides sont bien arrivées. C’est pourquoi je suis retourné chez Nicolas Guinet, exploitant agricole à Obsonville, commune au cœur du couloir de grêle qui avait traversé le sud-Seine-et-Marne, ravageant l’ensemble des cultures sur son passage. Les exploitants sont ravis d’être aidés sur les aléas climatiques de ce type, qui restent exceptionnels et pour lesquels l’assurance n’accompagne pas à 100 % — il reste toujours au minimum une franchise —, qui plus est lors d’une bonne année attendue, avec des cours élevés, pour refaire leur trésorerie en cas de récolte mise à terre. L’important pour eux, c’est d’être accompagnés. Il faut que les agriculteurs aient des revenus et puissent produire pour assurer la souveraineté alimentaire, alors qu’elle est mise à mal depuis plusieurs années.

La visite d’une seconde exploitation mettait en avant la politique en faveur des investissements agricoles. Pouvez-vous préciser ?

J’ai profité de cette sortie sur le terrain pour voir des investissements réalisés dans le cadre du PCAE* et du Feader** accompagnés par la Région Île-de-France. Il s’agissait d’un bâtiment de stockage de céréales avec des panneaux photovoltaïques chez Frédéric Sayde, exploitant agricole à Chevrainvilliers.

Ces visites ont également été l’occasion d’aborder le sujet des betteraves, l’accompagnement par la Région de Deleplanque et la surtransposition des normes au niveau français. En effet, la Région Île-de-France accompagne et apporte son soutien au monde agricole sur de nombreux sujets.


*Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles. **Fonds européen agricole pour le développement rural.

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