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Harold Huwart : « J’envisage mon mandat comme une suite de décisions »

Vice-président de la région Centre Val-de-Loire en charge de l’Agriculture et du Développement économique, Harold Huwart répond à nos questions au moment où se tiennent, à Bourges (Cher), les états généraux de l’agriculture.

Comment se déroulent vos premiers contacts avec le monde agricole ?

Harold Huwart : Nous avons rencontré les chambres d’Agriculture à plusieurs reprises, dans les départements ou en réunion de travail à Orléans (Loiret). À titre personnel, j’ai rencontré plusieurs groupes d’agriculteurs, notamment dans le Perche, pour avoir leur ressenti. Et nous avons surtout commencé à former des groupes de travail sur les sujets les plus urgents, particulièrement la conclusion des nouveaux contrats de filière.

Vous allez donc poursuivre dans ce sens ?

Oui, nous allons bientôt lancer le nouveau contrat grandes cultures, sur des bases nouvelles, issues des états généraux, et pour les futurs contrats bovins lait et bovins viande, nous sommes en train de prendre des mesures pour assouplir les critères d’action de la région de façon à faciliter l’accès des éleveurs aux aides de la région. Il y a urgence à le faire.

Des mesures concrètes qui pourraient intervenir quand ?

Dès le mois qui vient. Dans une situation critique comme celle que traverse l’élevage, les aides régionales qui prévoient un certain nombre de critères exigeants font que les éleveurs n’y ont plus accès et renoncent. Du coup, il y a des lignes de crédit qui ne sont pas consommées. Le bon sens veut que l’on prenne en compte le caractère d’urgence et que l’on simplifie chose. J’envisage mon mandat comme une suite de décisions, nous sommes tout de suite dans l’action.

Vous en avez donc déjà pris quelques-unes ?

Oui, concernant le financement de l’agriculture bio par exemple, j’ai obtenu un accord du cabinet du ministère de l’Agriculture pour pouvoir poursuivre le financement des conversions même si l’enveloppe est épuisée. L’enjeu est simple : les agriculteurs qui veulent se convertir doivent pouvoir le faire. Par ailleurs, nous allons travailler sur la base d’expérimentations concrètes sur des aspects du plan de développement rural qui ne l’avaient pas été jusque là...

Les conditions du financement de l’agriculture sont chamboulées par la loi NotRe, quelle va être la position du conseil régional ?

Nous avons rencontré à plusieurs reprises les responsables de chaque conseil départemental pour leur proposer qu’ils maintiennent leurs financements en 2016 en échange du fait que la région reprenne ces financements en 2017. Le financement des GDS, par exemple, est quelque chose d’indispensable pour l’activité agricole d’un département comme le nôtre. Nous avons trouvé des points d’accord avec la totalité des départements, ce qui n’était pas le cas au départ, la plupart partant dans l’idée qu’ils ne s’occuperaient plus d’agriculture... Et nous allons poursuivre, la loi permettant aux départements de continuer à financer des actions agricoles par le biais de conventions avec la région. Ce sera bientôt signé pour l’Indre et le Loiret et j’espère qu’il en sera de même pour l’Eure-et-Loir...

Qu’attendez-vous des états généraux de l’agriculture qui se déroulent à Bourges (Cher) le 10 mai ?

Nous avons besoin qu’au fil de ces états généraux et des réunions de travail, la profession agricole et la région se mettent d’accord sur une volonté, des axes communs et définissent assez clairement le rôle de la région. Nous avons vraiment voulu intégrer un volet agricole dans le schéma de développement économique que nous sommes en train de définir. Mais ces états généraux, c’est d’abord un cycle de travail sur des évolutions concrètes, opérationnelles, au service des acteurs économique de la région. Il y aura ensuite des réunions techniques pour affiner les propositions et déboucher à la rentrée sur des décisions. C’est une façon de redonner la main aux professionnels agricoles sur la définition des priorités.

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