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Eau
HMUC Loire : « l’agriculture consomme beaucoup d’eau »

L’Agence de l’eau Loire-Bretagne lance une étude pour encadrer les prélèvements d’eau sur l’axe Loire en été, anticipant de grands changements pour l’agriculture et l’industrie d’ici 2034.

32 études HMUC sont en cours sur le bassin Loire-Bretagne et 8 sont en projet, soit 85 % du territoire couvert.
32 études HMUC sont en cours sur le bassin Loire-Bretagne et 8 sont en projet, soit 85 % du territoire couvert.

Jeudi 31 octobre avait lieu la première réunion d’information sur la réalisation d’une analyse Hydrologie, milieux, usages et climat (HMUC) portée par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne sur l’axe Loire. L’objectif est de déterminer les débits à respecter en été pour le bon fonctionnement de la Loire en tenant compte du changement climatique. Cette étude à grande échelle portée par l’Agence de l’eau limitera les volumes d’eau prélevables, pour l’agriculture, l’eau potable et l’industrie, sur tout l’axe Loire.

Impact de l’agriculture sur les ressources en eau

Thierry Burlot, le président du comité de bassin de l’Agence de l’eau, affirme que « l’agriculture consomme beaucoup beaucoup d’eau ». Pourtant, d’après les chiffres présentés, sur l’axe Loire, l’agriculture prélève 1 % des 1 645 millions de m3 tous usages confondus.

L’irrigation sur l’axe Loire concerne de nombreuses exploitations en maraîchage, en arboriculture, pépinières et élevages. Il est difficile d’envisager de fortes baisses des prélèvements dans ces filières.

Questions sur l'évaluation des impacts

Est-ce que l’impact économique et les conséquences sociales seront évalués ? Non selon Alain Sappey, responsable de la planification : « Le comité de bassin utilisera HMUC pour modifier le Sdage* directement ». PourLoïc Obled, nouveau directeur de l’Agence de l’eau : « Si on n’objective pas, demain la crise le fera. 50 % des exploitations agricoles vont changer de main. Ceux qui vont reprendre le flambeau doivent savoir à quoi s’attendre. L’eau ne sera pas utilisée de la même manière dans dix ans ». Il y a « une obligation d’évolution des systèmes agricoles à venir », ajoute Sandrine Clément, ancienne directrice agriculture de la Région Centre-Val de Loire. Pourtant, Alain Sappey rappelle qu’il « ne faudra pas aller trop vite, les solutions doivent être adaptées ».

Vers des solutions adaptées mais prudentes

L’analyse HMUC Loire rendra ses conclusions en 2027. La limitation des volumes sera votée en 2027 pour le Sdage 2028-2034, l’agriculture de l’axe Loire devra avoir changé d’ici 2034 mais pour les solutions il ne faudra pas aller trop vite. « Il ne faut pas s’effrayer de toutes ces démarches », conclut Alain Sappey. Bien sûr.


*Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux.

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