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Implantation de prairies : opter pour le semis sous couvert comme plan B ?

Les conditions météo du moment rendent difficiles les implantations de prairies. La réussite d’un semis exige de l’eau à la levée mais aussi dans les semaines qui suivent afin d’éviter toutes pertes au stade plantule. Aujourd’hui, la tendance est plutôt au sec et au chaud, ce qui laisse des doutes sur la pertinence d’une telle stratégie. Si dans les trois prochaines semaines, la situation reste identique, il ne faudra pas renoncer à implanter ses prairies mais opter pour un autre choix : le semis sous couvert de méteils.

© Herbe et fourrages Centre-Val-de-Loire

Et si je semais mes prairies sous couvert de méteils début octobre ?
Des essais réalisés au niveau régional (PRDA autonomie alimentaire), au cours de l’automne 2017, montrent qu’une telle technique porte ses fruits. Le protocole consistait à comparer deux dates de semis d’une prairie multi-espèces (41 % fétuque élevée, 18 % de dactyle,
6 % de RGA*, 14 % de trèfle violet, 15 % de trèfle blanc et
6 % de lotier) :
• 1ère modalité : semis fin août = Témoin
• 2ème modalité : semis début octobre sous couvert d’un méteil à base de triticale, avoine, vesce et pois fourrager. Le choix a été fait de tout semer en un seul passage à 2 cm de profondeur en mélangeant  la prairie multi-espèces au méteil.

Voici les résultats pour le département du Cher  (essai aussi répété dans le 45 et 36), voir tableau ci-joint.

Conduite des troupeaux : ajustez les apports alimentaires
La préservation de la flore en bloquant les animaux sur une partie de la prairie en cas d’absence d’herbe pour les affourrager représente la prmière action à mettre en place lorsque l’herbe ne pousse plus. Un surpâturage limite le redémarrage de la prairie, favorise le développement de plantes à rosette et peut entrainer la perte de pieds, en particulier sur prairies temporaires - les prairies permanentes étant plus robustes.

A cela, des ajustements doivent être faits sur la conduite alimentaire des animaux. Les veaux de plus de 270 kg vifs peuvent être sevrés ainsi que les agneaux de plus de 60 jours. Cela permet de libérer les mères et d’éviter un amaigrissement excessif préjudiciable pour la mise-bas et la future reproduction. Il faut encore soutenir l’alimentation des vaches suitées de jeunes veaux et les génisses, en particulier celles de 18 mois en leur apportant des fourrages de qualité. Pour les vaches et brebis qui sont dans leur dernier mois de gestation, il est nécessaire de booster leurs apports alimentaires. Par ailleurs, pour les animaux affourragés au pré, un apport de minéraux est aussi à prévoir en plus de du bloc de sel à lécher. Bien entendu, repérer ses femelles vides et les mettre à la réforme permet d’éviter d’avoir des UGB improductives sur son exploitation consommatrices de fourrages.

*Ray-grass anglais

Les rendez-vous de l’automne : venez nous retrouver !

✓ 13 septembre à la Journée Régionale Ovine à La Chapelle Saint Martin en Plaine (41)
✓ 20 septembre de 10h30 à 17h à la rencontre du Cirpo à Saint-Priest-Ligoure : Quoi de neuf pour mes Brebis ? (87) : http://www.inn-ovin.fr/wp-content/uploads/2018/08/RencontresCiirpo-2018…,
✓ 21, 22, 23 septembre au Concours National Limousin à Châteauroux (36),
✓ 24 septembre visite essai prairie sous couvert de méteil à Chasseneuil (36),
✓ 27 septembre : visite essai prairie sous couvert de méteil à St Jeanvrin (18),
✓ 9 octobre à Chalais - Les Gachets (36) : Les clôtures en élevages bovin / ovin : quelles sont les intérêts d’envisager un changement de pratiques et d’entretien pour demain ? https://centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr/chambre-dagriculture-…,
✓ 13 novembre visite de la plate-forme de couverts végétaux à Vienne en Val (45).

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