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[Innovation] Sondes capacitives : mieux arroser en suivant les besoins

En maraîchage comme en grandes cultures, les sondes capacitives permettent d’optimiser l’irrigation. Exemple sur l’exploitation de Franck Fournier à Voisenon (Seine-et-Marne).

« Les sondes capacitives sont des outils d’aide à la décision qui permettent de réguler et valider le déclenchement de l’irrigation. Ainsi, j’arrose mieux en suivant les besoins précis de la plante », explique Franck ­Fournier, polyculteur qui s’est diversifié dans le maraîchage en ouvrant une cueillette à Voisenon.

Il utilise les sondes capacitives Agralis pour la seconde année pour les cultures maraîchères et les teste cette année dans deux parcelles de betteraves. Ces sondes permettent de suivre en temps réel l’humidité d’un sol en fonction de la profondeur.

«  Quand la chambre d’Agriculture* a lancé un appel via le pôle maraîcher pour disposer de sondes capacitives à prix réduit — une partie de l’abonnement annuel étant prise en charge, d’où un coût raisonnable par rapport au bénéfice que je peux en tirer —, je n’ai pas hésité, explique l’agriculteur. Les sondes sont mises à notre disposition durant cinq ans  ».

En maraîchage, il a choisi de les utiliser sur des cultures phares de sa cueillette  : les fraises et les tomates, une sonde étant installée sous serre et la seconde en plein champ.

« En se basant sur les tomates, cela m’aide également à déclencher sur les autres cultures. Par exemple, pour les aubergines, je sais que je dois appliquer un coefficient de 0,80.  »

Un tube enfoncé dans le sol (sa profondeur varie en fonction des cultures  : 30 cm en maraîchage, 60 cm en betteraves et jusqu’à 1,20 m en arboriculture) est équipé de capteurs tous les 5 cm. Il est relié à un boîtier équipé d’un système de transmission via un réseau radio, sur le modèle utilisé par Franck ­Fournier.

Les données obtenues permettent de lire la réserve utile du sol sur un téléphone portable, une tablette ou un ordinateur via l’application Aqualis. Un code couleur permet de visualiser si la plante est dans une situation confortable (vert), manque d’eau (rouge) ou en excès d’eau.

Le programme intègre différentes données dont la composition du sol.

«  À nous de piloter en consultant les courbes. On peut également dans certains cas recevoir une alerte du conseiller Chambre. Elles me confortent sur la nécessité d’arroser et me permettent de comprendre comment la plante fonctionne et quels sont ses besoins au cours de la journée. En tomates, le pic est à midi. Il est alors nécessaire d’arroser pour compenser les pertes en eau. Si l’aspect nouvelles ­technologies est attrayant, il faut se mettre des limites, garder un œil ­paysan et valider avec le téléphone  », conclut Franck Fournier.

Laurence Goudet-Dupuis

* En 2019, la chambre d\'Agriculture avait financé à 70  % le montant HT des sondes capacitives dans le cadre d\'un projet innovation. Cette année, pour développer l\'équipement, une demande de subvention collective au nom des groupements maraîchers, pour bénéficier de 50  % de subvention, a été accepté pour financer 18 sondes réparties chez 8 adhérents.

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