Aller au contenu principal

Installations classées : « Pour le petit gibier, rien n’est défini »

Annick Delory, trésorière de la Confédération française de l’aviculture et présidente des sections avicoles régionale et départementale de la FNSEA et FDSEA, revient sur le décret modifiant la nomenclature des installations classées.

Horizons : Un décret publié le 1er octobre au Journal officiel modifie la nomenclature des installations classées (ICPE) pour les élevages de volaille et gibiers à plume. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Annick Delory : Cette modification concerne les élevages de plus de trente mille animaux : ils ne seront plus soumis au régime d’autorisation mais simplement à celui d’enregistrement. Les élevages de plus de quarante mille animaux ou emplacements connaissent un relèvement du seuil d’autorisation. De plus, le décret supprime la notion d’équivalence. Cette suppression était voulue par la profession car la France était le seul pays à appliquer cette notion et cela impliquait une distorsion avec la concurrence.

Quelles sont les conséquences pour les éleveurs ?

C’est une bonne chose pour les agriculteurs qui s’installent car ils vont pouvoir démarrer avec un bâtiment plus grand, de 1 800 m2 en moyenne pour quarante mille animaux, sans avoir recours à l’enquête publique. Cette enquête était un frein à la mise en place d’élevages de plus de trente mille animaux car entre le dépôt du dossier et l’autorisation d’exploiter, cela prend plus d’un an et demi ! Maintenant, il n’y a plus que l’étude d’impact à faire, ce qui simplifie la procédure. En revanche, la suppression de la notion d’équivalence peut poser des problèmes pour certains élevages en place. Par exemple, un éleveur dont l’autorisation d’exploiter est constituée en dinde avec trente-six mille animaux équivalent ne fait que douze mille dindes et, avec la disparition de l’équivalence, ne peut mettre que douze mille poulets. Il aura alors deux solutions : ne faire que de la dinde ou refaire une étude d’impact.

Y a-t-il encore des points à éclaircir concernant ce décret ?

Pour le petit gibier comme la caille, la perdrix ou le faisan, rien n’est défini. La profession demande que cette catégorie, plutôt répandue en Loir-et-Cher, soit classée en circuit hors volaille ou qu’elle bénéficie d’une exception pour la notion d’équivalence. Pour rappel, la caille vaut un huitième de poulet en équivalence donc un éleveur peut posséder 320 000 cailles dans son élevage : avec le nouveau décret, l’éleveur sera soumis au régime d’autorisation et devra faire une enquête publique s’il possède quarante mille cailles, soit le seuil européen d’application de la directive.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité