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Intempéries et crise agrciole : le bilan en chiffres

La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a réalisé un bilan concernant les intempéries, les inondations et la crise agricole 2016. Il a été présenté lors de la dernière session ordinaire du 12 septembre.

Rivières et cours d’eau ont débordé début juin et mis sous l’eau 16 000 hectares de prairies et 35 000 hectares de terres cultivées.
Rivières et cours d’eau ont débordé début juin et mis sous l’eau 16 000 hectares de prairies et 35 000 hectares de terres cultivées.

Les évènements climatiques successifs qui ont frappé le Loir-et-Cher ont provoqué des dégâts importants et la perte de 40 % du chiffre d’affaires de la ferme du Loir-et-Cher pourrait atteindre près de 300 millions d’euros.

L’hiver a été doux mais les températures sont descendues jusqu’à – 4°C, et donc à la limite des gelées noires les 27 et 28 avril au matin.

Et les températures des mois d’avril, mai et juin ont été inférieures aux moyennes sur trente ans. Ces gelées d’avril ont touché le vignoble du département, avec pour certaines exploitations des dégâts jusqu’à 90 %. C’est 30 % du potentiel de production qui a été détruit par le gel.

En ce qui concerne les précipitations, de janvier à mai, entre 83 et 95 % de la pluviométrie normale annuelle sont tombés.

C’est le mois de mai qui a été le plus arrosé : il a été trois fois plus pluvieux que la normale (200 mm), soit l’équivalent de quatre mois de précipitations en année normale sur un mois.

Le bilan hydrique a donc été très excédentaire.

Fin mai, tous les types de sols étaient saturés en eau, ce qui a mis les plantes en anoxie à une période où les cultures d’hiver assurent fécondation et remplissage des grains. Rivières et cours d’eau ont débordé et mis sous l’eau 16 000 hectares de prairies (50 %) et 35 000 hectares de terres cultivées.

De plus, la montée des eaux a pris au piège quelques troupeaux et pour les bêtes qui ont pu être évacuées, cela a eu des incidences sur leur santé, entraînant des frais vétérinaires conséquents.

Concernant la vigne, cela a contribué au développement de maladies cryptogamiques.

En revanche, en juillet et août, le déficit hydrique était de 80 %. Une quasi-absence de pluie aggravée par des températures caniculaires.

Les cultures d’été se sont dégradées de jour en jour, l’implantation du colza pour 2017 a été compromise et les espoirs de récolte de fourrage d’automne éteints. 

Les fortes pluviométries, la faible luminosité et la pression des maladies ont provoqué des pertes de rendement et de qualité dans un contexte de prix très bas.

La perte à l’hectare de chiffre d’affaires pour les céréales a été évaluée à 730 €/hectare, soit – 63 % du chiffre d’affaires. Cela représente 100 000 € de perte de recettes pour une exploitation céréalière moyenne en Loir-et-Cher, soit un cumul des pertes qui atteint 165 millions d’euros pour les céréales.

Quant aux vignes, la perte cumulée à cause de la sécheresse, qui a provoqué un blocage de la maturité du raisin, représente plus de 50 % de la vendange, soit 40 millions d’euros.

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