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Intempéries
Le sud-Yvelines et le Val-d'Oise durement touchés

Des agriculteurs inondés parfois pour la deuxième fois en dix jours, des riverains exaspérés, des représentants de l'État sans réponse : la situation des agriculteurs franciliens face aux aléas climatiques s'aggrave.

Marieke et Dominique Poyau devant une parcelle de la ferme de Presles à Prunay-en-Yvelines, le 21 octobre.
Marieke et Dominique Poyau devant une parcelle de la ferme de Presles à Prunay-en-Yvelines, le 21 octobre.
© C.A. - Horizons

Témoignage de Marieke et Dominique Poyau

La ferme de Presles, à Prunay-en-Yvelines (Yvelines) a subi deux orages violents en deux semaines, occasionnant de nombreux dégâts dans les champs et empêchant la location des gîtes.

« Notre situation est devenue très compliquée. Il y a deux semaines, les intempéries ont provoqué une inondation sous le pont à côté de nos parcelles, bloquant tout accès à notre ferme. Au bout d'une semaine, l'eau a été pompée, mais nous avons à nouveau vécu un orage très violent mercredi 16 octobre, puis 60 mm d'eau sont tombés jeudi 17 octobre, ce qui a une nouvelle fois créé une inondation.

Nous avions connu un épisode dramatique de grêle en 2022 ; j'ai réactivé mes contacts et obtenu l'ouverture d'une partie de mon grillage, ce qui nous a permis de rentrer dans la ferme et de pouvoir constater les dégâts. Du côté des récoltes, nous sommes chanceux. Seule une petite partie des tournesols n'a pas pu être récoltée. En revanche, je ne vois pas du tout comment nous allons pouvoir semer. D'habitude, à cette période de l'année, je suis dans les semis de blé, féverolles et triticales. Là, c'est tout simplement impossible.

Nous avons dû également annuler les réservations de nos gîtes pour la première semaine des vacances scolaires, car l'accès aux bâtiments est coupé.

Ce qui est lassant, c'est la répétition de ces incidents. Nous avons été touchés en 2016, 2022, et deux fois cette année. Le problème de l'écoulement des eaux est connu : outre l'entretien et le curage des fossés, il s'agit, en ce qui nous concerne, d'une mauvaise conception des ponts. Qui va prendre ce problème à bras le corps ? Nous avons la visite d'élus, mais rien ne bouge. »



L'inquiétude après deux inondations en une semaine

Après les inondations, agriculteurs et riverains ont pointé du doigt le manque d'entretien des fossés et des infrastructures de la N10.

Le 18 octobre à Sonchamp (Yvelines). La députée Aurore Bergé, le sous-préfet Nicolas Ventre et les services de la DDT sont venus à la rencontre des agriculteurs et riverains sinistrés.
Le 18 octobre à Sonchamp (Yvelines). La députée Aurore Bergé, le sous-préfet Nicolas Ventre et les services de la DDT sont venus à la rencontre des agriculteurs et riverains sinistrés.

En huit jours, la zone du sud Yvelines entre Rambouillet et Ablis a connu deux épisodes pluvieux majeurs (plus de 80 mm à chaque fois) qui ont provoqué d'importantes inondations dans les villages et dans les champs. À l'initiative de la préfecture, les services de la DDT auxquels se sont joints le sous-préfet de Rambouillet, Nicolas Ventre et la députée Aurore Bergé, sont allés à la rencontre des agriculteurs et des riverains sinistrés vendredi 18 octobre chez Christophe Robin à Sonchamp. L'occasion pour ces derniers de pointer du doigt - dans un climat parfois tendu - le manque d'entretien des fossés et l'inadéquation des infrastructures et équipements, notamment le long de la Nationale 10, quand surviennent de tels épisodes climatiques.



 

En images 

Dans certaines zones du Val-d'Oise, les pluies violentes ont provoqué de nombreux dégâts, tant sur les cultures que sur les chemins d'accès, comme chez Clément Van Hyfte à Nerville-la-forêt.

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