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Filière
Interfel Centre-Val de Loire interpelle Sophie Brocas

Vendredi 26 juillet, la préfète de région et du Loiret, Sophie Brocas, était invitée par Interfel Centre-Val de Loire à visiter trois entreprises de la filière des fruits et légumes frais.

Sophie Brocas, préfète du Centre-Val de Loire et du Loiret, est allée à la rencontre des acteurs régionaux de la filière fruits et légumes vendredi 26 juillet. Ce déplacement était organisé par le comité régional de l’interprofession des fruits et légumes frais — Interfel Centre-Val de Loire — afin d'évoquer les enjeux de la filière, ses difficultés et ses perspectives de développement. La préfète a ainsi pu visiter le grossiste Mag-Fruits à Ingré, les serres du Val et l'un des vergers de poires de Jérôme Brou à Saint-Denis-en-Val.

Favoriser l'auto-approvisionnement

Cette rencontre a démarré dans les locaux de Mag-Fruits où Benoit Gilles, président du comité Interfel Centre-Val de Loire, a rappelé les objectifs du plan de souveraineté en fruits et légumes lancé par le Gouvernement en mars 2023. « Aujourd'hui, en France, le taux d’auto-approvisionnement en fruits et légumes s'élève à 51 %, contre 65 % au début des années 2000. Certaines de nos productions, majoritairement fruitières, sont en perte de visibilité, voire en risque de disparition à cause du manque de compétitivité, de l'insuffisance du renouvellement variétal et d'alternatives aux produits phytosanitaires. » Pour espérer inverser la tendance, ce plan de souveraineté s’appuie sur une priorisation des financements de France 2030 à hauteur de 400 millions d'euros sur deux ans en faveur de la filière. L'objectif : gagner cinq points de compétitivité d'ici à 2030 et dix points dès 2035. « On voit que la puissance publique a bien pris en compte l’importance de la souveraineté alimentaire en ce qui concerne les fruits et légumes », poursuit Benoit Gilles.

« C’est insensé que la France importe des produits qu'elle est capable de produire et de vendre elle-même », ajoute Sophie Brocas.

L'éducation à l'alimentation

Autre enjeu d'Interfel : l'augmentation de la consommation de fruits et légumes dans un souci de santé publique. « Aujourd’hui, seulement 32 % des adultes et 10 % des enfants consomment les cinq portions quotidiennes de fruits et légumes frais recommandées par le Gouvernement », déplore Benoit Gilles. L'interprofession mise alors sur l’éducation à l’alimentation afin « d'accompagner les générations de demain vers une meilleure accessibilité des fruits et légumes. » En ce sens, le comité régional soutient le programme d’éducation à l’alimentation de l'Open Agrifood et continue d’appuyer le du programme européen Lait et Fruits à l’école, dont l’enveloppe de 18 millions d’euros a été consommée cette année à hauteur de 50 %. Il y a deux ans, ce budget n’avait été consommé que de 10 %. « Ce programme finance le surcoût dû aux labels (bio, signes officiels de qualité) et améliore les indicateurs Egalim. C’est encourageant, mais la marge de progrès est encore large », précise Benoit Gilles.

Interfel Centre-Val de Loire soutient par ailleurs la création d’un chèque alimentaire pour permettre la consommation d’une portion supplémentaire de fruits et légumes et ainsi, réduire de 5 % la mortalité liée aux maladies non transmissibles.

Promouvoir les métiers

Enfin, dans le cadre de la promotion des métiers, Interfel Centre-Val de Loire a rappelé que le Centre technique interprofessionnel des Fruits et Légumes a répondu à un appel de manifestation d’intérêt sur les compétences pour pouvoir être aidé dans l'identification des besoins des entreprises de la filière, et dans la réalisation de formations. « Comme beaucoup, notre filière manque de “main d’œuvre” pour faire vivre nos entreprises », relève le président du comité régional. En réponse, Sophie Brocas a indiqué avoir soumis au Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (Crefop), une liste de métiers en tension dans laquelle elle a proposé de mentionner tous les métiers agricoles. « Cela permettrait de ne plus avoir à opposer la situation de l’emploi pour le recrutement de la “main d’œuvre” étrangère », a-t-elle conclu.

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