Aller au contenu principal

Jacky Brosse : « CRC, une démarche globale »

Céréalier à Autruy-sur-Juine et adhérent de la coopérative de Boisseaux, Jacky Brosse cultive ses parcelles de blé tendre améliorant en mode CRC. Il explique sa stratégie.

© OLIVIER JOLY

Installé à Autruy-sur-Juine et adhérent de la coopérative de Boisseaux, Jacky Brosse cultive son blé tendre améliorant, de 55 à 80 ha selon les années, en mode CRC (Culture raisonnée contrôlée). Le professionnel s’est engagé dans cette voie dès qu’elle a été initiée par l’organisme stockeur. Il y a « l’intérêt de la prime » : 20 euros la tonne, dont 15 euros pour le producteur et 5 euros pour la coopérative. Pratiquant l’agriculture raisonnée, notre interlocuteur traçait déjà ses interventions. S’y ajoutaient les exigences de la Politique agricole commune et la démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) impulsée par la coopérative.
Le céréalier beauceron remplit trois fiches de traçabilité. La première mentionne les choix de variétés, les lots de semences et les précédents culturaux d’implantation. Le document doit être rendu fin janvier. La deuxième fiche est à rendre fin juin. Les interventions de janvier à la récolte y sont décrites et justifiées. Quant au troisième document, l’échéance est fixée à la livraison. Les conditions de récolte et de stockage y sont détaillées : ventilation, température, plan de lutte contre les insectes et les rongeurs. Le producteur altracien dispose d’une douzaine de cellules pour une capacité de stockage de 500 t.

Cinq variétés en 2019
En 2018, Jacky Brosse avait produit trois variétés de blé tendre. Cette année, il en prévoit cinq. « Lors de la récolte, pour éviter de contaminer les lots, je nettoie la trémie de la moissonneuse-batteuse, les bennes et la fosse : cela n’est pas un problème. Le suivi des interventions est plus contraignant : j’ai une problématique chardons et la liste des produits autorisés est réduite. » Le groupe CRC de la coopérative se réunit une fois par an pour faire le point. « C’est de la rigueur », explique le producteur. La filière CRC est synonyme de valeur ajoutée et de débouchés. « Au début, la coopérative a choisi ses producteurs répondant aux critères. Depuis, la demande croissant, il a fallu en trouver de nouveaux. Mais la prime ne peut pas être la seule motivation : il faut une implication de l’agriculteur dans cette démarche globale. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité