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« Je m’attends à une moisson décevante »

Laurent Bigot est céréalier à Pontlevoy. Il fait le point sur la moisson en cours.

Installé à Pontlevoy, Laurent Bigot dispose d’une SAU de 148 ha. Son assolement se compose ainsi  : maïs semences (35 ha), blé dur (35 ha), blé tendre (30 ha), colza (17 ha), orge d’hiver (20 ha) et féverole (2,5 ha), etc. «  Nous avons récolté l’orge d’hiver mardi (ces propos ont été tenus le 25 juin, NDLR), déclare le céréalier. J’ai semé le 10 octobre dernier. J’ai appliqué un traitement insecticide sur certaines parcelles et pas sur d’autres. Le risque de puceron semblait peu élevé mais c’est une erreur technique de ma part.  »

Notre interlocuteur affiche des rendements de 10 à 60 q/ha selon les parcelles. Normalement, les résultats oscillent entre 65 et 85 q/ha. L’agriculteur explique  : «  J’aurais pu choisir une autre culture, notamment du tournesol ou du millet. Je voulais implanter du colza en 2021. Je devais donc laisser l’orge.  »

Notre interlocuteur poursuit  : «  Cette année, il fallait deux traitements insecticides.  »

Cela relance le débat sur le Gaucho et l’interdiction des néonicotinoïdes en traitement de semence. Sur le plan qualitatif, les chiffres sont les suivants  : un poids spécifique compris entre 57 et 67 et un calibrage de 50 à 85  %. Cette orge brassicole risque donc le déclassement en fourragère.

L’agriculteur moissonne avec trois collègues de Pontlevoy et Thenay. Jusqu’en 2007, trois des quatre hommes étaient en copropriété pour le matériel. L’année suivante, ils ont créé une entreprise de travaux agricoles. Le quatrième partenaire possède des parts dans la moissonneuse-batteuse, une Claas Lexion 640. La machine, acquise en 2012, offre une largeur de travail de 6,60 m.

Les quatre agriculteurs cultivent différentes espèces. Cela permet d’étaler les récoltes.

 Nous donnons la priorité au blé dur sur le blé tendre lorsque celui-ci est mûr  », explique Laurent Bigot. En colza, 25 hectares ont été récoltés au lieu de 100 habituellement pour un rendement moyen de 28 q/ha.

«  Je m’attends à une moisson décevante, déclare le céréalier. En blé tendre, il y aura de nombreux accidents en raison des difficultés d’implantation à l’automne. Et la qualité reste une interrogation.  »

Olivier Joly

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