Aller au contenu principal

« Je renonce car pour moi, il n’y a pas d’avenir pour la filière »

Polyculteur-éleveur à Guerville (Yvelines), Denis Petit a pris une décision : stopper son activité d’élevage face aux trop nombreuses difficultés rencontrées.

L’éleveur Denis Petit jette l’éponge.
L’éleveur Denis Petit jette l’éponge.

Face aux contraintes et aux difficultés, il a décidé de jeter l’éponge. Installé à Guerville (Yvelines) en polyculture-élevage avec neuf mères allaitantes, le Jeune agriculteur Denis Petit a récemment pris une décision : d’ici à 2017, il se séparera progressivement de ses bêtes et stoppera son activité d’élevage. 

« C’était une tradition dans la famille de posséder un petit troupeau en plus des terres cultivées », témoigne l’agriculteur : « Mais la situation de l’élevage ne va pas en s’améliorant. On ne trouve plus de vétérinaire, il n’y a plus d’abattoir et le nombre de marchands de vaches est réduit à peau de chagrin. La filière est totalement verrouillée, les prix sont déjà fixés... on n’a plus aucun levier d’action. »

S’il concède « ne jamais avoir fait de calcul précis », Denis Petit affirme tout de même qu’il ne gagne pas d’argent grâce à ses vaches : « Je n’en perds peut-être pas mais c’est certain que je n’en gagne pas non plus. Tout le temps consacré à l’élevage de mes bêtes est donc gratuit. »

Récemment, les nouvelles règles de la Pac et des aides attribuées aux éleveurs l’ont conforté dans sa décision : « Pour avoir le droit de toucher certaines aides, il aurait fallu que je grossise mon troupeau de deux vaches pour passer à plus de dix. J’avais deux choix : booster cette activité, développer le circuit court et faire des investissements, ou alors renoncer. J’ai pris la seconde option car pour moi, il n’y a plus d’avenir pour la filière en Ile-de-France. » 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité