Aller au contenu principal

Portrait
Jean-Charles Gandrille, compositeur des champs

Fils d'agriculteurs, Jean-Charles Gandrille est devenu musicien et compositeur. Une vocation qui est née très tôt.

Jean-Charles Gandrille, compositeur et musicien, ici devant l'église de Rambouillet (Yvelines), dont il est l'organiste.
Jean-Charles Gandrille, compositeur et musicien, ici devant l'église de Rambouillet (Yvelines), dont il est l'organiste.
© C.A. - Horizons

À 10 ans et demi, un jeune garçon s'installe au piano familial et fait glisser ses mains sur le clavier. Il retranscrit son morceau sur des partitions et déclare à sa mère : « Plus tard, je veux faire ce métier : inventer de la musique ! ». Ce jeune garçon, c'est Jean-Charles Gandrille, numéro deux d'une fratrie de trois enfants, dont les parents possèdent une exploitation à côté de Sonchamp (Yvelines).

Dans la famille, à part des grands-mères mélomanes, il n'y a pas de musicien. « J'ai grandi au son des chants d'oiseaux et des tracteurs », plaisante Jean-Charles Gandrille. Il commence les cours de piano à 8 ans ; ça ne lui plaît pas trop, mais son professeur dit à ses parents que son élève est doué. La vraie révélation sera ce jour où il compose pour la première fois. « J'étais de nature plutôt réservée et taciturne. Écrire de la musique, c'est comme tenir un journal intime, cela me permettait de m'exprimer », explique-t-il.

À 12 ans, il commence l'orgue. Devant son talent, sa professeur lui dit : « Il faut que tu ''montes'' à Paris ». Six mois plus tard, il quitte donc la ferme familiale pour suivre un cursus de musique-études au Conservatoire régional de Paris. Ses parents sont un peu inquiets et se demandent si on peut gagner sa vie en étant musicien. Les professeurs les rassurent : si la scolarité de Jean-Charles ne se passe pas bien, il pourra toujours regagner un cursus classique.

Mais Jean-Charles Gandrille poursuit sa voie avec fluidité. Il entre sur concours dans le prestigieux Conservatoire national de Paris. Il y apprend l'harmonie, le contrepoint, l'orchestration, l'analyse musicale, l'improvisation à l'orgue, entre autres. Et c'est tout naturellement qu'il devient musicien professionnel, combinant l'enseignement, la pratique — il est notamment organiste à Rambouillet (Yvelines) — et la composition. Il remporte de nombreux prix nationaux et internationaux. Parallèlement, il s'initie au violon et au violoncelle.

Il compose notamment un Stabat Mater pour la maîtrise de Notre-Dame-de-Paris, qui sera chantée 24 heures avant l'incendie qui a ravagé l'édifice. Certaines de ses œuvres sont destinées à un public d'initiés, d'autres parlent à des non-musiciens. C'est le cas de son disque qui sort le 14 juin prochain, « pensé pour les gens qui ne sont pas habitués à la musique classique, avec une simplicité et des rythmiques dynamiques et dansantes », dont on peut voir un teaser :

 

Pour les financer, il créé une association. Une fois par an, il propose un concert dans l'église de Sonchamp (Yvelines), avec des œuvres de sa composition. Car s'il parcourt la France pour enregistrer ses compositions, il revient toujours à la source et habite juste à côté de la ferme familiale.


Biographie :

24 avril 1982 : naissance.

1992 : première composition.

juin 2016 : première commande pour Notre-Dame-de-Paris.

14 juin 2024 : sortie du disque.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Publicité