Aller au contenu principal

Jean-Yves Ponge : « L’assurance agricole a ses spécificités »

Suite aux inondations, le Directeur de l’Etablissement du Loiret livre le point de vue de l’assureur mutualiste.

© Olivier Joly

«Il existe des mécanismes de coups durs qui sont protecteurs contre les aléas climatiques et pas uniquement la grêle et qui sont subventionnés par les pouvoirs publics » explique Jean-Yves Ponge, Directeur de l’Etablissement Groupama du Loiret. « L’assureur doit conseiller les agriculteurs et évaluer les risques auxquels ils sont confrontés. C’est aussi la spécificité de Groupama et la démarche déployée au quotidien sur le terrain par les équipes. Notre rôle consiste à cartographier le risque et à faire toucher du doigt par l’agriculteur le vrai risque auquel il est confronté et qui menace sa personne, sa famille et son exploitation. L’assurance agricole a ses spécificités : faire une analyse de risque est un métier à part entière. » Sur le terrain, l’assureur mutualiste déploie quinze collaborateurs spécifiquement dédiés aux agriculteurs du Loiret. Des spécialistes formés pour établir un diagnostic et apporter des réponses. S’y ajoute un préventeur spécialisé. Sa mission : aider l’agriculteur à « maîtriser » ses risques. Ce qui revient à protéger les biens et les personnes et par conséquent à ajuster le contrat et le montant de la cotisation. Dit autrement, il s’agit de limiter le risque pour éviter ou réduire l’ampleur des sinistres. Notons que la prestation du préventeur est offerte par Groupama, elle n’est pas facturée à l’agriculteur.

Environ 40 % des agriculteurs

« En matière de risque climatique, au final, avec les subventions, le coût d’une protection complète n’est pas plus élevé dans bon nombre de cas (selon la sensibilité de la culture et le niveau de prix unitaire garanti) qu’une assurance contre la grêle seule. » Ces trois dernières années ont été marquées par des accidents climatiques : gel, sécheresse et inondations. « L’agriculteur doit intégrer cette problématique dans la gestion de son exploitation. » Environ 40 % des agriculteurs sont assurés contre les quinze aléas climatiques répertoriés (gel, sécheresse, inondation, grêle, neige, tempête, etc.). « Certains assureurs proposent uniquement une couverture contre la grêle. Or c’est très insuffisant dans le contexte climatique actuel et compte tenu de la situation économique de l’agriculture. Faire une impasse assurancielle peut entraîner la disparition d’une exploitation. Il est important de s’adapter car l’époque est révolue où les aléas climatiques étaient en partie couverts par les pouvoirs publics pour l’ensemble des cultures. Aujourd’hui, l’outil de gestion indispensable pour l’agriculteur est l’assurance climatique d’autant que des fonds publics viennent encourager les agriculteurs à souscrire ce type de contrat. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité