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Jérémy Julien : « J’arrive à vivre de mon métier »

Le 28 janvier dernier, Jérémy Julien, éleveur à Montrieux-en-Sologne, a accueilli la journée caprine départementale organisée par la chambre d’Agriculture. Le jeune professionnel raconte son parcours.

Éleveur caprin à Montrieux-en-Sologne, Jérémy Julien s’est installé le 1er janvier 2017.

Le jeune homme a passé un bac Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant à Vendôme, puis un BTS Productions animales en apprentissage à Châteauroux (Indre), suivie d’une formation de six mois au Blanc (Indre) ayant débouché, en avril 2016, sur un Certificat de spécialisation de conduite d’un élevage caprin. Peu après, il prenait les commandes d’une exploitation  !

L’éleveur déclare  : « Nelly Mery, mon prédécesseur, partait en retraite le 31 décembre 2016. Il fallait donc que le troupeau soit repris immédiatement, ce qui a accéléré les choses. J’ai saisi une opportunité. (…) J’ai peu d’expérience mais j’ai conservé l’épouse de Nelly comme salariée. Celle-ci connaît bien la fromagerie. Pour l’élevage, en cas de besoin, je demande conseil à Nelly ».

Jérémy Julien a démarré avec 60 chèvres et 20 chevrettes. Mais les départs en retraite de plusieurs producteurs et les ventes à la ferme ont développé l’activité.

Le jeune professionnel est donc passé à 70 animaux puis à 90 lorsque Jean-Pierre, son père, l’a rejoint sur l’exploitation en début d’année.

Celui-ci, qui n’est pas issu du monde agricole, témoigne  : « C’est un nouveau départ professionnel. Grâce à mon parcours, j’ai une capacité d’adaptation ».

La traite, qui a lieu deux fois par jour, est mécanisée. Quant à la ration, servie manuellement en quatre repas pour faciliter l’assimilation, elle se compose ainsi  : 500 g de maïs, 500 g de granulés de colza et 1 kg de foin par jour et par animal. L’éleveur commente  : « La ration est la même toute l’année tant que les chèvres sont en lactation. L’hiver correspond généralement à la gestation  : la chèvre produit moins de lait mais celui-ci est plus riche ».

Après avoir collecté le lait, notre interlocuteur se rend dans la fromagerie. « Mon Certificat de spécialisation visait la transformation et la vente de fromages », explique l’intéressé.

Pour la fabrication du fromage, l’éleveur rajoute de la présure et du ferment au lait. Trente-six heures plus tard, celui-ci est caillé. On peut alors le mouler. Le produit est retourné et égalisé le lendemain et salé le surlendemain. S’ensuivent plusieurs jours de maturation puis un placement en chambre froide jusqu’à la vente.

Durant l’année, l’éleveur prévoit d’agrandir son bâtiment et de passer de 460 m2 à 650 m2. Le système est en aire paillée avec un accès vers l’extérieur, sachant que la surface de pâturage est limitée à 5 000 m2.

« J’arrive à vivre de mon métier », affirme Jérémy Julien. Au début, les chèvres étaient en location chez Nelly Mery à Dhuizon et la fromagerie, qui se trouvait sur un autre site, ne répondait plus aux normes. Le jeune agriculteur a donc fait construire un bâtiment dont il a pris possession fin 2017.

« Désormais, je suis sur un seul site et le bâtiment correspond à ce que je voulais  : je travaille dans de meilleures conditions », conclut l’éleveur.

Olivier Joly

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