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Jérôme Poirier, pêcheur impénitent

Le champion de France de pêche à la mouche est eurélien. Jérôme Poirier pratique cette discipline depuis plus de vingt ans avec passion.

La pêche à la mouche est un monde en soi dont le milieu est traversé par une rivière. Et Jérôme Poirier est tombé dedans quand il était tout petit : « À 5 ans, mon père m’a offert une canne à pêche et tout de suite j’ai cherché à comprendre comment on pouvait attraper les poissons que je voyais dans la rivière ».

Aujourd’hui, cet Eurélien de 35 ans maîtrise parfaitement la technique, au point qu’il a été sacré en novembre dernier champion de France de la discipline au terme de deux manches disputées à Saulxures (Vosges) et près d’Albi (Tarn).

De nombreuses années ont été nécessaires à Jérôme Poirier pour parvenir à ce niveau : « La technique est difficile à appréhender, il faut au moins deux ans pour toucher un poisson. Pour ma part, j’ai appris seul et je fais de la compétition depuis sept ans ».

Car, il ne s’agit pas uniquement de savoir manier la canne ou de connaître les mœurs des salmonidés et des insectes, encore faut-il confectionner les mouches. « C’est beaucoup de boulot, j’y passe des journées entières. On fait des panels de mouches, avec chaque bille on peut faire vingt modèles différents et l’on pêche avec toutes sortes de mouches, explique-t-il. À force, on commence à connaître les modèles qui fonctionnent dans certaines rivières ».

Cette passion dévorante trouve à ses yeux sa racine dans le contact avec la nature. « C’est la plus belle pêche pour se rendre compte de ce qui se trouve autour de nous dans la nature. C’est différent à chaque fois. Il y a une approche de pêche qui ressemble un peu à celle de la chasse », estime-t-il. Selon lui, la première qualité d’un bon pêcheur à la mouche, c’est le sens de l’observation, même si « la technique du lancer reste primordiale. Il y a une stratégie à mettre en place ». Et celle-ci ressemble à un camembert...

Si en Eure-et-Loir les rivières d’eau vive sont relativement rares, Jérôme Poirier s’entraîne néanmoins le plus souvent possible dans les balastières du secteur et dès que les jours s’allongent, il profite de ses week-ends et de ses vacances pour aller taquiner la truite dans les plus belles rivières de l’Hexagone, de l’eau jusqu’à la taille. Et il aimerait se faire un ambassadeur de cette pêche, transmettre son savoir.

Malgré son titre, Jérôme Poirier ne vit pas de son art. Pour entretenir sa passion, il peut compter sur quelques sponsors pour son équipement et sur le soutien de son entreprise, Nervet-Brousseau (Épernon), qui lui donne un coup de pouce.

Hervé Colin

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