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Enseignement
Journée « sols vivants » à La Saussaye

Dans le cadre de l'initiative Biodiv’Expé, une journée sur les sols a eu lieu le 6 décembre au lycée agricole de Chartres-La Saussaye.

Fruit d'un partenariat entre la DGER* et l’OFB**, Biodiv'Expé est un projet national qui vise à toucher les enjeux de la biodiversité en lien avec le territoire. Huit établissements, dont le lycée agricole de Chartres-La Saussaye, prennent part au projet. Il s'exprime concrètement avec la mise en place et l'expérimentation de bandes fleuries, notamment pour la gestion des bordures des champs autour de l'établissement. L'association Hommes et territoires, principal partenaire de l'initiative, organisait une journée « sols vivants » mardi 6 décembre à La Saussaye.

Comprendre les enjeux

« Cette journée permet d'apporter des outils complémentaires aux connaissances des élèves » explique Romain Perrineau, professeur d'agronomie. Cinq thématiques ont été abordées avec les jeunes, dont la structuration du sol avec des tests de structure et la présentation d'un strip-till par Pierre Minsat, exploitant de la ferme de La Saussaye. Les intervenants de la chambre d’Agriculture et de l’association Hommes et territoires ont ensuite fait part aux lycéens et étudiants présents, de l'intérêt des bactéries et des champignons dans le sol à l'échelle de la microfaune, mais aussi de la macrofaune avec les carabes et vers de terre. L'agroforesterie et ses bénéfices pour la vie du sol ont pour finir été évoqués.

Cultiver en non labour

Deux agriculteurs membres du Giee*** « Terres vivantes », qui réunit une quinzaine d'agriculteurs en Eure-et-Loir, ont témoigné devant les élèves. Le but du groupement est de mesurer et tester de nouvelles alternatives sur le secteur en lien avec la conservation des sols et l'agroforesterie notamment. L'objectif principal est « de retrouver une autonomie sur nos exploitations agricoles en faisant évoluer nos systèmes », explique Yves Gauthier, agriculteur sur la commune des Villages Vovéens en non labour depuis 2004. Pour lui, « le meilleur outil pour décarboner le sol c'est le charrue ». Plus concrètement, il est passé d'un taux de matière organique de 1,5 % à 2,5 voir 3 % avec cette nouvelle manière de cultiver. Il explique cependant que, converti en Agriculture biologique depuis un an, la problématique adventices est naturellement plus compliquée à gérer.


*Direction générale de l’enseignement et de la recherche du ministère de l’agriculture.
**Office français de la biodiversité.
*** Groupement d'intérêt économique et environnemental.

 

« Le sol vivant dans notre vie »

Après la projection du film « La vie des sols, le vivant qui travaille pour nous », réalisé par Christiane et Michael Hughes, les élèves ont pu assister à une conférence de Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'Histoire naturelle, sur « Le sol vivant dans notre vie ». Il évoque avec simplicité les sujets de la matinée, en y ajoutant son expérience de chercheur. Pour lui, les vers de terre sont les « rois du mélange », pour la bonne intégration de la matière organique dans le sol. Ses études lui permettent d'agrémenter son discours de chiffres, ainsi il explique par exemple que le contact des plantes au sol est multiplié par 10 000 grâce aux champignons. Il interpelle pour finir son public en disant : « Le sol et l'agriculture sont des solutions pour l'avenir ».

 

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