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Portrait
Julien de Clédat et sa porte de ruche connectée

Passionné par l’apiculture, Julien de Clédat a décidé d’aider les apiculteurs à gérer leurs ruches grâce à sa porte connectée baptisée Drompy.

Installé depuis deux ans à Autry-le-Châtel (Loiret), Julien de Clédat cultive cinquante variétés de blés anciens sur 130 ha.

Mais rien ne prédestinait le jeune homme à devenir agriculteur. Après ses études, il a travaillé dans le domaine de la banque, puis des télécommunications. Sa profession l’a amené à voyager à travers le monde.

Malgré cela, son attrait pour les abeilles a toujours été présent. « J’ai des ruches depuis longtemps et j’avais intégré dans mon contrat d’expatrié, un droit de retour annuel pour revenir m’en occuper. Pour moi, avoir des ruches est un acte pour la biodiversité », explique-t-il.

Julien en possède actuellement vingt-cinq dont il prend grand soin.
Malheureusement, depuis des années, le jeune apiculteur a constaté une forte mortalité dans ses ruchers.

Après s’être tourné vers plusieurs solutions qui n’ont pas su le satisfaire, il décide de prendre le taureau par les cornes et de créer lui-même une alternative.

« Je viens du monde des télécoms, l’innovation et la communication ça me connaît, alors pourquoi pas me lancer ? » Julien et son équipe ont alors créé une porte de ruche connectée, baptisée Drompy

Ils se sont axés sur deux grandes menaces des abeilles : les frelons et le phénomène de dépopulation.

Drompy permet à l’apiculteur de connaître, via une application, le nombre exact d’attaques de frelons sur sa ruche et le prévient lors d’un essaimage. « L’apiculteur prévenu peut alors récupérer son nouvel essaim », souligne Julien.

Grâce à des capteurs infrarouges, Drompy compte également le nombre d’entrées et de sorties de la ruche.

« Dans une ruche standard, il y a entre 40 000 et 50 000 abeilles. Si un apiculteur perd cent butineuses par jour, c’est impossible de le voir. En revanche, le phénomène de dépopulation a commencé car si les butineuses ne rapportent pas la nourriture, le pollen et le nectar, toute la ruche en pâtit. »

Vingt portes de ruche connectées ont été mises en pré-vente sur Internet. « Elles sont tout de suite parties, se félicite Julien, cela s’explique par la forte demande des apiculteurs à trouver des solutions pour le bien-être de leurs ruches. »

Même si le but premier de Drompy est de faciliter l’entretien des ruches pour les apiculteurs, il s’agit également d’un bon moyen pour récolter les données des apiculteurs français.

« Nous créons un bio-indicateur pour suivre l’état de la biodiversité en suivant l’activité des abeilles, confirme l’apiculteur. Plus nous aurons de portes installées, plus nous aurons de données pour les chercheurs. Le but étant d’éditer des publications scientifiques sur la mortalité des abeilles ».

Tous les apiculteurs qui achètent Drompy contribuent ainsi à la recherche sur les abeilles. « C’est un projet contributif », conclut Julien de Clédat.

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