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Julien, formé par la pratique à La Saussaye

Du réglage d’un épandeur à engrais à l’application de la règle de trois, une journée avec Julien Troude, stagiaire dans le cadre du certificat de qualification professionnelle de salarié agricole qualifié en polyculture au CFPPA de La Saussaye (Eure-et-Loir).

Le 24 janvier, à Sours. Au cours de sa formation au CQP de salarié agricole qualifié en polyculture, Julien Tourde va passer de nombreuses heures au volant d’un tracteur sous l’œil de son formateur, Didier Porcher (à d.).
Le 24 janvier, à Sours. Au cours de sa formation au CQP de salarié agricole qualifié en polyculture, Julien Tourde va passer de nombreuses heures au volant d’un tracteur sous l’œil de son formateur, Didier Porcher (à d.).

« Je ne retournerai pas dans le commerce. » Une chose est sûre, en venant s’installer en Eure-et-Loir il y a quelques années, Julien Tourde a trouvé sa voie.

Une voie que ce jeune homme de trente-quatre ans compte bien emprunter au volant d’un tracteur : « J’ai été embauché dans une ferme de mon village, à Beaudreville, et ça a déclanché une vocation chez moi. » Voilà pourquoi il a cherché une formation idoine sur Internet et qu’il s’est finalement inscrit au certificat de qualification professionnelle de salarié agricole qualifié en polyculture, formation dispensée au CFPPA de Chartres-La Saussaye.

Ce matin-là, il fait frais sur le site du lycée agricole chartrain. Tour à tour, Julien et la dizaine de stagiaires se penchent sur l’épandeur à engrais attelé au tracteur de l’exploitation. Chacun doit vérifier qu’il est bien connecté et effectuer un essai pour confirmer qu’il est correctement calibré.

Ensuite, sur un chemin qui simule une parcelle, les stagiaires passent à la pratique. C’est toute l’ambition de cette formation unique sur le territoire — fruit de la volonté de la profession — que de proposer un maximum d’exercices pratiques et de simulations afin de former des salariés rapidement opérationnels.

À la différence de la plupart des autres stagiaires, Julien Troude effectue sa formation à mi-temps et en deux ans. Celle-ci est constituée d’une série de modules qui comprennent théorie et pratique à parts égales.

Ce jour-là, il s’agit donc du module engrais et la pratique de la matinée est complétée ensuite par une petite session en salle.

Leur professeur, Didier Porcher, insiste sur la sécurité et distille toute une série de petits conseils que les stagiaires s’empressent de noter. Puis il pose un problème au tableau : « Je vous mets : soixante-cinq unités par hectare et ammonitrate 33,5. Et c’est tout. Calculez la dose pour un ternaire NPK vingt, douze, dix-huit... » Les stagiaires se concentrent un moment et finissent tous par trouver la solution*. 

« C’est satisfaisant de réapprendre des choses à mon âge », confie Julien.

Le jeune homme ajoute : « Et surtout, c’est appréciable d’être formé par des professionnels. Il n’y a pas trop de théorie et nous apprenons les bonnes pratiques. Il existe peu de formations où l’on est autant sur la machine. Il y a beaucoup de choses à assimiler, mais j’ai un bac S et ce n’est pas un souci... Il suffit de maîtriser la règle de trois. Avec mes quelques années d’expérience et cette formation, ce sera d’autant mieux pour se vendre. Il y a une super ambiance dans le groupe. En tous cas pour moi, ce changement de cap est positif de A à Z ! »

*La réponse est 75 U/ha...

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