Aller au contenu principal

Coopérative
La Caproga redistribue plus de la moitié de son résultat

L'assemblée générale de la Caproga a eu lieu mardi 3 décembre à Amilly (Loiret) afin de présenter aux adhérents de la coopérative le bilan du dernier exercice, et d'annoncer les projets à venir.

L'assemblée générale de la Caproga, introduite par Henri Gazin, son président (au micro) s'est tenue mardi 3 décembre à Amilly.
L'assemblée générale de la Caproga, introduite par Henri Gazin, son président (au micro) s'est tenue mardi 3 décembre à Amilly.
© A.B. - Horizons

L'assemblée générale de la Coopérative agricole des producteurs du Gâtinais (Caproga) s'est tenue mardi 3 décembre à Amilly (Loiret). L'occasion pour ses représentants de faire le point sur la collecte 2023 record, suivie d'une année difficile, impactée par des conditions climatiques extrêmes, et de la hausse des charges de production et la baisse des prix de vente.

Une récolte record en 2023

Henri Gazin, président de la ­coopérative, a ouvert ce rendez-­vous annuel en présentant les résultats de l'exercice 2023-2024. En 2023, la Caproga a enregistré un record de collecte de 694 000 tonnes de céréales, tandis que sa station de semences de Gondreville a atteint 125 000 quintaux, un autre record. Le moulin du groupe a quant à lui produit 53 000 tonnes de farine, induisant une légère baisse par rapport à l'année précédente. « Cette baisse est due notamment à celle de la consommation », a-t-il expliqué.

Julien Dugros, directeur de la collecte et de l'approvisionnement au sein de la Caproga, a ensuite mis en lumière la différence notable entre la collecte 2023 et 2024. « En 2023, les rendements en orge de printemps ont été décevants, avec un calibrage moyen de 65 %, bien en dessous des 90 % habituels, a-t-il souligné. Cela a entraîné des décotes sur le marché et un travail supplémentaire du grain pour le ramener aux normes ». En revanche, l'orge d'hiver a enregistré des rendements record, atteignant 81 quintaux par hectare. « La récolte de colza a été conséquente avec 57 000 tonnes récoltées, tandis que la récolte de tournesol a progressé de manière significative avec près de 16 000 tonnes, contre seulement 3 000 tonnes il y a six ans, a poursuivi Julien Degros. Les rendements de maïs ont été affectés par un taux d'humidité de 21 % en 2023, qui a grimpé à 31 % en 2024 ».

Des investissements maintenus

Face à cette année difficile pour l'ensemble du monde agricole, la Caproga a tout de même décidé de poursuivre son plan d'investissement 2023-2028 de 3,5 millions d'euros par an. Cette année, les investissements de la coopérative ont permis la création de nouvelles plateformes de stockage à Chuelles et au Charme, le renforcement de l’aspiration des poussières sur les silos de Châlette-sur-Loing (Loiret), et la reconstruction d'un magasin de stockage de Courtenay. Enfin, un important projet de rénovation de la ligne ferroviaire fret desservant Châlette-sur-Loing a été mené à bien, pour un investissement total de 1,2 million d'euros.

Un exercice 2024-2025 incertain

Au vu du contexte climatique, l'exercice 2024-2025 s'annonce d'ores et déjà difficile. « La collecte estivale 2024 a été particulièrement décevante, en raison de conditions climatiques exceptionnelles, déplore Sébastien Marty, directeur général de la Caproga. Les pluies incessantes ont conduit à une récolte totale de 340 000 tonnes, soit une diminution de 20 % par rapport à l'an dernier. En termes de qualité, cette forte pluviométrie a eu un impact direct sur le poids spécifique des blés : seulement 13 % des blés récoltés ont dépassé les 76 kilos, et un faible taux de protéines a été observé ». Ainsi, à peine 8 % des blés récoltés ont été conformes aux normes de la coopérative, entraînant un important travail du grain et une forte décote sur le marché.

Heureusement, la récolte d'automne a été plus favorable, avec des volumes conséquents et une grande diversité, notamment 11 000 tonnes de tournesol, bien que le taux d'humidité ait été élevé à 14 %, et 130 000 tonnes de maïs, également avec un taux d'humidité important. Des cultures secondaires comme le sorgho, le soja et le millet ont aussi été collectées, bien que ces récoltes aient présenté elles aussi des taux d'humidité et d'impureté supérieurs à la norme.

La Caproga reste néanmoins optimiste et poursuit son engagement pour ses adhérents en maintenant des redistributions financières. Pour l'exercice 2023-2024, la ­coopérative prévoit de reverser 2 % du chiffre d’affaires de l’approvisionnement, soit une somme de 539 812 euros.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Publicité