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Session
La Chambre régionale réunie en session

L’adaptation au changement climatique et la hausse des coûts de production sont abordés lors des sessions de la chambre d’Agriculture Centre-Val de Loire, les 25 novembre et 9 décembre à Orléans (Loiret).

Philippe Noyau préside la chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire.
Philippe Noyau préside la chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire.
© Horizons - Archives

Philippe Moinat, de l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), et Manuel Martin, de l’Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), sont intervenus sur la thématique de l’agriculture bas-carbone durant la session de la chambre régionale d'Agriculture de Centre-Val de Loire qui s'est réunie les 25 novembre et 9 décembre à Orléans (Loiret).

Les deux experts ont mis en avant trois pistes principales afin de s’adapter au changement climatique. Tout d’abord, ils ont proposé une gestion de la fertilisation ainsi qu’une insertion de couverts végétaux. Ils ont également préconisé une agroforesterie intraparcellaire et l’implantation de haies. Les membres présents lors de la session étaient en accord avec ce constat. Même s'ils ont regretté que des contraintes et difficultés agronomiques, techniques, économiques et réglementaires existent toujours, empêchant la mise en œuvre de ces leviers d’action.

Les membres ont débattu également sur le contexte géopolitique et la flambée des coûts de production. Après leur flambée spectaculaire au printemps, les cours de l’énergie se maintiennent à l’automne à des niveaux extrêmement élevés dans le contexte défavorable de dépréciation de l’euro. La hausse du prix des intrants agricoles est vertigineuse en raison de l’envolée des prix de l’énergie et des engrais. Les coûts de production explosent dans les exploitations agricoles mais leur progression est très contrastée selon les Otex (orientations technico-économiques des exploitations) en fonction de leur exposition à la hausse des prix de l’énergie et des engrais.

Un plan de résilience a été adopté par l’État en juillet pour venir en aide aux entreprises grandes consommatrices de gaz et d’électricité. Les membres ont exprimé le souhait que les agriculteurs puissent être éligibles au dispositif résilience 2023 présenté par l’État.

Trois motions adoptées

En réponse au contexte géopolitique et à la hausse des coûts de production, les membres présents ont ensuite adopté trois motions. Une motion sur l’énergie d'abord, demande notamment que les mesures de soutien pour le paiement des factures de gaz et d’électricité en 2022 soient accessibles aux exploitations agricoles.

Une motion sur la grippe aviaire ensuite, qui demande la mise en place de la vaccination comme outil complémentaire aux règles de biosécurité et à la surveillance des oiseaux. Sur ce sujet, il a été aussi demandé que la France et l’Union européenne défendent l’intérêt de la vaccination et engagent dès à présent des négociations afin que l’export hors Europe reste possible.

La dernière motion votée concerne les frais liés à la Chambre avec la demande que l’État entame une concertation avec Chambres d’Agriculture France pour augmenter les ressources des chambres d’Agriculture.

La directrice de la Draaf (Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt), ­Virginie Jorissen, a clôturé les travaux de la session.

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