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Protection des abeilles
La condamnation de la féverole est une faute

La FOP vient de prendre connaissance de l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) relatif aux conditions d’utilisation des insecticides.

© Christian Gloria

La Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (FOP) vient de prendre connaissance de l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) relatif aux conditions d’utilisation des insecticides et des acaricides à usage agricole en vue de mieux protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Après examen approfondi tant de l’analyse faite que des recommandations formulées, la FOP tient à alerter sur trois points principaux qui sont, pour elle, autant de facteurs plus ou moins forts de risques à court ou moyen terme.

Le premier vient de ce que le critère relatif au seuil de température n’ait pas été retenu alors que s’appuyant sur l’avis de nombreux experts, il apparaissait comme une vraie solution, source de facilité et de simplicité pour tous car basé sur un critère objectif, mesurable et contrôlable.

Le second est que le recours à des dispositifs d’ordre réglementaire pour régir de façon uniforme les relations entre apiculteurs et agriculteurs n’est pas nécessairement le plus approprié alors que, sur le terrain, se multiplient les partenariats gagnants-gagnants entre eux dans le cadre de démarches adaptées et d’initiatives spécifiques.

Le troisième est que la solution retenue signe quasiment l’arrêt de mort de la culture de la féverole en France du fait de l’impossibilité qu’il y a de procéder aux traitements indispensables au moment nécessaire.

Cela fait pourtant longtemps que la FOP alerte l’attention de tous ses interlocuteurs sur la réelle impasse dans laquelle se trouveraient tant cette culture que les producteurs. Sacrifier ainsi une production qui est pourtant un véritable atout et offre un tel potentiel tant pour les abeilles que pour l’alimentation humaine ou animale est une hérésie complète et une faute grave à l’heure où l’on parle d’agro-écologie, de rotation des cultures et de biodiversité.

Gérard TUBERY, Président de la FOP, a notamment déclaré : « la FOP dénonce un avis imparfait qui fait fi d’une production qui, quoi que mineure, offre pourtant de nombreux avantages. Elle l’accepte d’autant moins qu’elle s’est fortement engagée, aux côtés des apiculteurs, dans la promotion d’une MAE en faveur de l’essor des cultures mellifères. C’est pourquoi elle attend du Ministre de l’Agriculture des choix de bon sens et non basés sur une application rigide de principes abrupts. La biodiversité n’existera que si on l’encourage dans une approche globale et responsable ».

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