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Semences
« La création variétale sera la meilleure réponse »

Dans le cadre du forum régional semences et plants, du 23 au 27 novembre, nous avons rencontré Benoît Faucheux, président du comité de filière et de la Fnams Centre-Val de Loire, et Éric Fallou, président de la FN3PT et du Comité Centre et Sud.

S’inscrivant dans le cadre du Cap’filière, le forum régional semences et plants s’est déroulé du 23 au 27 novembre. En ouverture de cet événement, Benoît Faucheux, président du comité de filière et de la Fnams Centre-Val de Loire, et Éric Fallou, président de la FN3PT** et du Comité Centre et Sud, avaient répondu à nos questions.

Quels sont les objectifs du forum ?

Benoît Faucheux : L’objectif est de faire connaître la filière semences et plants aux agriculteurs. Les échanges de ce matin (ces propos ont été recueillis le 23 novembre, NDLR) ont été de qualité. Les rencontres physiques sur une journée entre agriculteurs et établissements semenciers n’étant pas possibles, nous avons choisi un format virtuel sur plusieurs jours afin que tous les acteurs de la filière participent à nos travaux. Nous dresserons un bilan en fin de semaine.

Éric Fallou : L’objectif est d’inviter les agriculteurs à réfléchir à la production de semences. Le Cap’filière aide les agriculteurs à se lancer.

Quels sont les atouts de la région Centre-Val de Loire pour la multiplication de semences ?

B.F. : Toutes les espèces produites en France sont présentes en Centre-Val de Loire : céréales, protéagineuses, oléagineuses, potagères, fourragères, betteraves sucrières et plants de pommes de terre. Cette diversité résulte de plusieurs éléments : la compétence des agriculteurs, le réseau et l’irrigation.

E.F. : Certains pays demandent des plants de pomme de terre en septembre. Comme l’a indiqué Benoît Faucheux, les plants ont besoin d’eau. Grâce à l’irrigation, nous arrachons les plants vers le 20 juillet. Sans eau, on blesse la plante, générant des problèmes sanitaires. Après arrachage, nous plaçons les pommes de terre au frigo afin de lever la dormante. Puis nous conditionnons et nous fournissons nos clients en variétés précoces.

Quelles sont les perspectives de développement en Centre-Val de Loire ?

E.F. : La demande de plants certifiés est importante. Dans les années qui viennent, nous devrions augmenter les surfaces de multiplication de 500 ha.

B.F. : Le plant est certainement la production qui connaîtra le développement le plus important au cours des prochaines années. En céréales, nous ne nous attendons pas à un développement exceptionnel. En potagères, tout dépendra du commerce mondial. Le changement climatique et la réduction du nombre de produits phytosanitaires autorisés constituent deux défis. La création variétale sera la meilleure réponse au consommateur final. Les dogmes ne peuvent pas entraver la recherche !

Êtes-vous optimistes pour l’avenir ?

B.F. : Mon optimisme est alimenté par le besoin de nouvelles variétés. Celles-ci devront résister aux bioagresseurs, aux températures élevées et à la sécheresse. Question : comment les obtiendrons-nous ? L’agriculture n’évoluera pas si nos variétés ne répondent pas aux exigences des consommateurs.

E.F. : Le Cap’filière nous aide à produire des semences. Le travail mené avec la Région est constructif. Nous nous félicitons de ce fonctionnement.

 

À noter

 

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