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Intempéries
La crue du Loir inonde les parcelles agricoles

De fortes précipitations liées à la dépression Kirk se sont abattues sur la France, dont le Loir-et-Cher, la semaine dernière. Le Loir est sorti de son lit, provoquant des inondations en ville comme dans les parcelles agricoles.

De fortes précipitations sont tombées en Loir-et-Cher en milieu de semaine dernière, notamment en Vendômois avec une crue qui a inondé de nombreuses parcelles agricoles.
De fortes précipitations sont tombées en Loir-et-Cher en milieu de semaine dernière, notamment en Vendômois avec une crue qui a inondé de nombreuses parcelles agricoles.
© L.B. - Horizons

À 14 h 30, samedi 12 octobre, la rivière du Loir atteignait son pic de crue à 2,24 mètres, c’est-à-dire un centimètre de moins que la dernière crue de 1995, il y a plus de trente ans. Avec des prévisions qui annonçaient au départ 2,6 mètres de crue, les services de l’État ont pris la décision, samedi 12 octobre, d’évacuer le service hospitalier de Vendôme. Même si ces crues étaient loin du record de 1961 avec 2,85 m, les habitants du Vendômois ainsi que les agriculteurs ont dû faire face à une situation qui n’avait pas été connue depuis plus d’une trentaine d’années.

Pour les agriculteurs, après une campagne 2024 difficile à cause des intempéries, cette situation de crue est une nouvelle désillusion à encaisser. « C’est une catastrophe qui s'ajoute à la catastrophe, déplore le président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, Arnaud Bessé. Pour les parcelles dans lesquelles il restait des cultures, elles ne pourront pas être récoltées. Fort heureusement, il n’y a pas eu de drame à déplorer, même si ces conditions météorologiques sont désastreuses ».

« Les vaches nageaient »

Toutes les activités agricoles ont été touchées, dont l’élevage, comme en témoigne l’éleveur bovin allaitant Cyrille Moreau, de l’EARL Haudrière-Moreau situé à Saint-Martin-des-Bois : « On a dû aller chercher nos bêtes pour les enlever des prairies qui étaient inondées. La crue n’a pas cessé de monter tout le week-end. Certaines vaches nageaient littéralement dans l’eau. En tant qu’éleveur, c'est vraiment difficile à voir, on a essayé d’agir au plus vite ».

Même constat pour les céréaliers qui doivent une nouvelle fois s’adapter à la suite de ces inondations. Vincent Michelet, céréalier à Saint-Ouen, possède des parcelles sur des zones inondables proches de la rivière du Loir du côté de Saint-Firmin-des-Prés. « Il y a des parcelles sur lesquelles je comptais cultiver du blé, mais ce ne sera pas possible », regrette l’agriculteur. Il reste toutefois positif : « J’ai la chance de ne pas avoir eu de dégâts sur mes parcelles avec des cultures en place. Il y a d’autres céréaliers qui ont eu beaucoup plus de dégâts ».

Des semis à venir incertains

Ces intempéries ne risquent pas d’améliorer la situation du monde agricole qui a déjà connu une campagne 2024 des plus difficiles. « Nous étions déjà dans une situation de détresse et ces intempéries n’améliorent rien, bien au contraire. Les semis à venir sont incertains », déplore Arnaud Bessé.

La FNSEA de Loir-et-Cher a mis en place un recensement depuis vendredi 11 octobre afin que les agriculteurs impactés par la crue du Loir et par les précipitations de la dépression Kirk puissent se faire connaître. Un formulaire a été envoyé par SMS à cet effet pour pouvoir demander des mesures de soutien adaptées aux pouvoirs publics.

Voir aussi Cultures et pâtures sous l'eau

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