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La Cuma de la Vallée du Loir fête son jubilé

2020 marque le cinquantième anniversaire de la Cuma de la Vallée du Loir. L’occasion de vous présenter son histoire et sa stratégie.

La Cuma de la Vallée du Loir célèbre cette année son cinquantième anniversaire.

À sa naissance, la structure s’appelait la Cuma de la Chamoinerie. Le canton de Montoire-sur-le-Loir constituait son rayon d’action et son siège social se trouvait à la mairie de Saint-Martin-des-Bois. La coopérative comptait douze adhérents et sa première acquisition fut une ensileuse.

En un demi-siècle, cinq présidents se sont succédé  : Norbert Chevereau, Michel Bioré, Yves Levieuge, Gilles Souriau et Corentin Lemoine.

En 1986, la coopérative prit son nom actuel lors de son installation sur un terrain de 3  000 m2 avec, à la clé, la construction d’un bâtiment composé d’un hangar pour le matériel et d’une salle de réunion. La première édition du salon de l’innovation au champ se déroula en 1990.

Ensuite, tous les ans, des journées portes ouvertes eurent lieu avec vente d’huile de moteur et présence des concessionnaires locaux. Innov’Cuma 2018 fut marqué par des démonstrations de moissonneuses-batteuses. Le broyage de branches fut la thématique de l’année suivante. L’événement attira cent cinquante visiteurs.

Éleveur de bovins viande, Corentin Lemoine a adhéré à la Cuma lors de son installation en 2010 à la suite de son père et de son oncle.

Administrateur depuis 2012, le professionnel a été secrétaire puis vice-président avant de prendre la présidence en 2019. Également éleveur de bovins viande, Cyril Bonhomme, secrétaire, a adhéré à la Cuma en 2008 et est devenu administrateur six ans plus tard.

Les deux dirigeants déclarent  : «  En cinquante ans, la taille moyenne des exploitations a doublé  : 80 ha en 1970 et 150 ha en 2020. Nous avons des éleveurs laitiers, des éleveurs de troupeaux allaitants, des éleveurs hors-sol (porcs et volailles) et des céréaliers, etc. Les outils coûtent de plus en plus cher et la main-d’œuvre est rare. Grâce à la Cuma, les adhérents disposent d’un large panel de matériels.  »

En 2019, la coopérative a acquis plusieurs outils  : un broyeur de branches (17  000 euros), une benne de travaux publics (35  000 euros) et une déboucheuse de drains (12  000 euros). Plusieurs matériels ont également été renouvelés  : une mini-pelle (35  000 euros), un cover-crop (36  000 euros), un plateau à paille (14  000 euros) et deux faucheuses-conditionneuses (54  000 euros). Cette année, un nouveau pick-up (28  000 euros) a été mis en service. Son prédécesseur avait vingt ans d’âge  !

En raison de la spécificité du matériel, certaines activités sont proposées avec un conducteur  : ensilage, pressage, enrubannage, semis de maïs et binage. Les autres activités sont organisées par groupe  : les adhérents utilisent eux-mêmes le matériel.

«  Notre coopérative résiste au temps car elle est multi-services  », commentent Corentin Lemoine et Cyril Bonhomme. Qui ajoutent  : «  Soit on reste petit et le conseil d’administration et le bureau gèrent. Soit on devient plus gros et un poste administratif devient nécessaire. Or les agriculteurs ont une exploitation à faire fonctionner. (…) En élevage, on a besoin des autres. Or, pentues et inondables, les terres du secteur ne sont pas facilement cultivables. Sans élevage, celles-ci retourneraient en friches.  »

Il y a un référent par matériel. Chaque activité est économiquement indépendante. Celle-ci doit donc être équilibrée. La coopérative dispose d’une comptabilité classique et d’une comptabilité analytique. Tout projet est soumis au conseil d’administration.

Si suffisamment de personnes sont intéressées, la Cuma investit. «  Nous essayons de répondre aux besoins des adhérents  », concluent les dirigeants de la coopérative.

Née en 1970, la Cuma de la Vallée du Loir compte 250 adhérents. Réalisant un chiffre d’affaires de 430  000 euros, la structure, dont le siège se trouve à Saint-Martin-des-Bois, intervient dans les départements du Loir-et-Cher, de l’Indre-et-Loire et de la Sarthe.

La coopérative compte deux salariés  : une secrétaire-comptable et un conducteur-mécanicien. Les principales activités sont les suivantes  : ensilage, triage, pressage, enrubannage, épandage et déchaumage, etc. La valeur du parc matériel de l’entité s’élève à 1,8 million d’euros.

Olivier Joly

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