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La FDSEA devient FNSEA 28

La FDSEA d’Eure-et-Loir a tenu sa 74e assemblée générale le 6 mars à Chartres. L’occasion de parler du projet régional, de revenir sur une année bien remplie ou de faire le point sur la stratégie de la FNSEA.

C’est dans une salle Mathurin-Régnier de la chambre d’Agriculture bien garnie que c’est déroulée à Chartres le 6 mars, sous la présidence de Bertrand Petit, la 74e assemblée générale de la FDSEA d’Eure-et-Loir.

Qu’il conviendra d’ailleurs de nommer désormais FNSEA 28. Un changement de nom déjà entériné, concernant notre zone de diffusion, pour le Loiret, le Loir-et-Cher ou encore la région.

La première partie des travaux de la partie publique de la réunion a donné à Émilie Pichon l’occasion de parler du projet groupe de la FNSEA Centre Val-de-Loire, qu’elle dirige : « Le groupe FNSEA CVL est un rapprochement des six structures départementales et de la FNSEA CVL. L’idée n’est pas de concentrer tout le monde mais de rester au plus près de chacun sur le territoire », a-t-elle expliqué.

L’objectif affiché est d’offrir plus de services aux adhérents, d’accompagner les projets individuels ou collectifs, de développer la communication et d’avoir plus de poids dans les médias.

Ensuite, par le biais d’une vidéo, le syndicat est revenu sur ce qui a constitué son activité au fil de l’exercice. Une année bien remplie, marquée par la victoire de la liste commune portée par la FDSEA et Jeunes agriculteurs aux élections des membres de la chambre d’Agriculture en février et par un certain nombre d’actions menées pour la défense de la profession et qui se sont achevées en point d’orgue par le déferlement d’un millier de tracteurs à Paris, fin novembre. 

Après l’intervention du journaliste Christophe Dequidt à propos de l’engagement des jeunes agriculteurs, c’est le secrétaire général adjoint de la FNSEA, un certain Éric Thirouin, qui a pris la parole.

L’ancien président emblématique du syndicat départemental a souhaité revenir sur le virage stratégique pris par la FNSEA dans sa défense de la profession. « Nous sommes dans une transformation profonde du syndicalisme. Jusqu’à il y a trois ans, nous fonctionnions exclusivement sur un mode défensif. Nous ne manquions pas d’arguments mais nous nous sommes dit que ça ne pouvait plus durer, qu’il fallait aller de l’avant », a-t-il expliqué.

« Notre dernière défaite cinglante c’était il y a trois ans, quand on nous a interdit l’usage des néonicotinoïdes sans aucune solution », a relevé Éric Thirouin. D’où l’élaboration du Contrat de solutions : « Avec un message clair, vous voulez que l’on réduise l’usage des phytosanitaires, alors d’accord mais il nous faut des alternatives. Quand je l’ai présenté à Élise Lucet* pendant une heure, vous n’avez rien vu à la télé parce que ça ne colle pas dans le scénario de ceux qui veulent nous flinguer. De la même façon, la télé est venue deux fois sur nos réunions Nos voisins les agriculteurs, et comme c’était trop positif, rien n’est passé. Aujourd’hui, il y a moins d’articles à charge, j’ai l’impression que les choses sont en train de basculer », a-t-il pointé.

Selon lui : « Tout ceci doit vous redonner confiance dans le travail que l’on fait au quotidien. Si vous avez un syndicalisme qui arrive à discuter avec les médias, et bien cela change tout. Il s’est passé la même chose pour le glyphosate. Il y a trois ans, le Président de la République, sur un tweet, annonçait son intention de l’interdire. Cette année, je l’ai reçu sur le stand de l’AGPB au Salon et c’est lui qui a dit que l’on n’allait pas complètement l’interdire... À force d’expliquer les choses, elles évoluent. Aujourd’hui, nous attendons les conclusions de l’Anses qui regarde les choses de façon scientifique. Et ça, c’est la victoire syndicale que vous avez obtenue en manifestant à Paris et que le Ministre est sorti en disant « la science, rien que la science ». Et c’est énorme ! ».

Hervé Colin

*Dans le cadre d’un numéro d’Envoyé spécial (France 2) consacré au glyphosate, diffusée en janvier 2019.

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