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Assurances
La fédération départementale de Groupama réunit à Châteaudun

La fédération départementale Groupama a tenu son assemblée générale annuelle le 14 avril au campus Les Champs du possible de Châteaudun. L'occasion de parler d'accès aux soins.

Le 14 avril, à Châteaudun. Dominique Lecomte a présidé l'AG de la fédération Groupama de l'Eure-et-Loir.
Le 14 avril, à Châteaudun. Dominique Lecomte a présidé l'AG de la fédération Groupama de l'Eure-et-Loir.
© H.C. - Horizons

Changement de cadre et de forme pour l'assemblée générale de la fédération Groupama de l'Eure-et-Loir, le 14 avril. De fait, celle-ci a délaissée la chambre d’Agriculture pour l'amphithéâtre du campus Les Champs du possible de Châteaudun et a réduit au strict minimum ses aspects statutaires pour consacrer plus de temps à une table ronde sur le thème de l'accès aux soins dans les territoires (lire encadré ci-dessous).

50 actions de prévention

Après avoir lancé ces travaux devant un parterre de 150 personnes, le président de la fédération départementale, Dominique Lecomte, laisse la parole à sa vice-présidente, Marie-Paule Dos Reis, qui revient sur son activité au cours de l'exercice. « Cette année, nous avons accompagné les sociétaires et le grand public dans plus de cinquante actions de prévention, note-t-elle. Ainsi, plus de 1 800 personnes ont été sensibilisés à la protection incendie, à la sécurité routière, les accidents domestiques ou encore le fléau du piratage sur Internet ».

Elle poursuit son propos en rappelant que Groupama est né dans le monde agricole et qu'elle en est un acteur incontournable. À ce titre, elle soutien de nombreuses actions comme celles de Jeunes agriculteurs et d'Ajir 28. L'assureur a été à leurs côtés pour Plus belle la campagne ou les Terres de Jim en Beauce. La fédération départementale était présente aussi auprès des éleveurs lors du comice de Courville-sur-Eure, et auprès de la chambre d’Agriculture pour Culture & Co à Miermaigne. Elle apporte aussi son soutien à la FNSEA d'Eure-et-Loir, à Aidagri, à l'Asa ou à la FD Cuma. Elle est partenaire de l'association Terres d'Eure-et-Loir et souhaite donner de la visibilité aux producteurs.

En synergie

La fédération ne soutien pas uniquement le monde agricole, elle est aux côtés des entreprises, du monde culturel, des clubs sportifs… « Toutes ces actions sont menées avec les élus, les collaborateurs de la fédération, les responsables de secteurs. Nous travaillons en réelle synergie et je tiens à remercier l'ensemble de ces acteurs pour leur implication », conclut Marie-Paule Dos Reis.


Des soins que l'on voudrait plus accessibles

 

Le secrétaire général de l'Association des maires ruraux de France, John Billard, le co-président de la CPTS sud 28, Bertrand Joseph, et le président de la Caisse centrale de la MSA, Pascal Cormery (de g. à d.), ont échangé sur la problématique de l'accès aux soins en zone rurale.

 

Comme d'autres territoires, l'Eure-et-Loir est ce que l'on a coutume de nommer un désert médical. Aussi, pour échanger sur l'accès aux soins dans le cadre de son assemblée générale, la fédération départementale Groupama a invité le président de la caisse centrale de la MSA, Pascal Cormery, le secrétaire général de l'Association des maires ruraux de France, John Billard, et le docteur Bertrand Joseph, co-président de la CPTS* sud 28.

 

Parent pauvre

C'est ce dernier qui va planter le décor, soulignant qu'en matière de médecins généralistes et spécialistes : « nous avons la moitié de ce qu'il faudrait en Eure-et-Loir ». Or, pour faire le maximum en matière de santé avec ce minimum de praticiens, Bertrand Joseph estime que la solution c'est la prévention : « mais elle est le parent pauvre de la médecine, regrette-t-il. Et l'on ne voit rien venir sur ce terrain là ».

Le représentant de la MSA confirme : « Bercy trouve toujours que c'est trop cher. Quand nous voulons mettre en place un programme de prévention, ce n'est pas suffisamment pris en compte. Avec MSA services, nous avons des services autour de cette démarche comme la téléassistance ou les Ateliers du bien vieillir, auxquels nous invitons le plus grand nombre à participer », plaide Pascal Cormery.

Le recours de plus en plus fréquent aux urgences a fait réagir le responsable de la CPTS : « l'intérêt de notre structure est d'organiser les choses. En mettant en place une réponse aux demandes de soins non programmés, cela permet d'éviter aux patients d'aller aux urgences. Nous organisons un parcours direct à l'hôpital pour éviter de les emboliser. Le patient est reçu et guidé par une infirmière dès l'accueil de l'hôpital ».

Les trois interlocuteurs s'accordent pour dire que les élus ont leur place dans le système : « Ce doit être évident que les élus soient présents. À un moment donné, il faut prendre des initiatives, ne pas tout attendre de l'État », pointe Pascal Cormery. « Il faut les élus, les administrateurs mais les usagers doivent être représentés aussi. La participation de l'élu au conseil d'administration est indispensable », reconnait le co-président de la CPTS sud 28.

 

Attirer des médecins

Attirer de nouveaux médecins sur le territoire a fait l'objet d'une bonne part du débat. « Mais nous sommes confrontés à une génération de jeunes médecins qui ne veulent pas pratiquer seuls mais en relation avec d'autres professionnels de santé », pointe Pascal Cormery. « Or, aujourd'hui, pour remplacer un départ à la retraite, il faut 2,5 médecins », relève Bertrand Joseph. D'où l'importance de ces CPTS…


*Communauté professionnelle territoriale de santé

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