Aller au contenu principal

La femme qui lime les dents des chevaux

Depuis toute petite, Madeline Daubras veut exercer le métier de dentiste - et ostéopathe - pour chevaux. Un rêve d’enfance qui se réalise aujourd’hui.

Madeline Daubras a de la suite dans les idées : « j’ai toujours voulu être dentiste équin. Toute petite j’ai vu un reportage à la télé sur le sujet et je me suis dit que j’allais faire ça... ». Et à tout juste vingt ans, la jeune femme vient de créer son activité, une petite entreprise qu’elle a baptisée « Avoine et Picotin », et qui propose ses prestations de dentiste équin. Un métier qui consiste essentiellement à limer les dents des chevaux. En effet, celles-ci poussent en continu et il est donc nécessaire de renouveler cette opération une fois par an.

« Au départ, j’ai pensé m’engager dans des études vétérinaires », explique-t-elle. « Mais c’est onze ans tout de même... Pendant ma prépa, j’ai appris qu’il y avait des écoles de formation en Belgique ou en Angleterre, et même une école privée en Normandie (l’Institut européen des professions du cheval) qui préparait au métier. Je m’y suis inscrite. » Son diplôme en poche, Madeline Daubras n’avait plus qu’à s’installer dans son village de Garnet, commune de Levainville, en Eure-et-Loir.

Seulement, au cours de cette formation, elle a découvert l’ostéopathie animale et s’est formée à la discipline. Cette méthode d’approche, douce, sensible, de l’animal, lui correspond parfaitement. Madeline Daubras est en effet un petit bout de femme et il n’est pas question pour elle d’instaurer un rapport de force avec le cheval : « C’est une question de bon sens, face à un animal d’au moins quatre cents kilos, je ne peux pas m’imposer. S’il n’a pas envie, je sais que je ne vais pas y arriver. Il faut plutôt essayer d’obtenir sa confiance. »

En ostéopathie, il s’agit de travailler sur les articulations de l’animal par la manipulation : « Il y a toujours quelque chose qui coince ou qui craque un peu... », constate-t-elle. Et dans ce domaine, la jeune femme peux s’occuper des chiens également. Elle a d’ailleurs fait son mémoire sur le thème du Saint-Bernard.

Au terme d’un an et demi de formation, Madeline Daubras est désormais prête à démarcher sa future clientèle : « Il me faudrait une vingtaine de chevaux par mois en dentisterie... », estime-t-elle. Mais en attendant, pour financer sa formation et le développement de son activité, Madeline Daubras travaille dans une usine de conditionnement d’œufs... Voilà une jeune femme qui se donne les moyens de vivre son rêve.

Hervé Colin

Pour joindre Madeline Daubras : 0670241442 ou madeline.daubras@avoineetpicotin.com

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
La chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire dit non à la méthode HMUC
La session de la chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est tenue vendredi 13 juin à Orléans. Les études HMUC…
Publicité