Aller au contenu principal

La FNSEA et JA invitent les parlementaires à un cours d’agronomie

Le 25 septembre dernier, la FNSEA et JA Centre-Val de Loire ont reçu les parlementaires de la région à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher) afin de leur expliquer les impasses techniques rencontrées par les agriculteurs.

Vendredi 25 septembre, la FNSEA et JA Centre-Val de Loire, en partenariat avec Arvalis, ont invité les parlementaires de la région à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher) pour une matinée d’échanges consacrée aux impasses techniques auxquelles les agriculteurs sont confrontés.

Le dérèglement climatique, avec des conséquences directes sur les récoltes 2020 de céréales, illustre le problème de manière aiguë.

Florent Leprêtre, président de la FNSEA Centre-Val de Loire, a ouvert les travaux : «  Le monde bouge mais nous travaillons avec du vivant. Le changement ne peut pas s’opérer d’un claquement de doigt. Sans alternative aux interdictions, c’est compliqué  !  ».

Administrateur de JA Centre-Val de Loire, en charge de l’environnement, Julien Belnoue a tenu un discours similaire  : « Nous sommes à un tournant de notre histoire. Le changement climatique, la raréfaction des ressources et les attentes sociétales nous imposent de revoir nos pratiques. (…) En zones intermédiaires, les conditions pédoclimatiques ne permettent pas de dégager suffisamment de valeur ajoutée pour couvrir les charges faute de rendement ou de diversification possible. À cela s’ajoute l’accumulation de contraintes réglementaires qui sont parfois en totale contradiction avec la réalité du terrain, à l’image des Surfaces d’intérêt écologique (SIE). »

Il poursuit : « Nous ne supportons plus de vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête : l’interdiction sans solution  ! L’ensemble de la profession et nos partenaires s’engagent à trouver des solutions. Cependant, nous travaillons avec du vivant. Quand un industriel teste un process en quelques semaines, nous devons expérimenter sur plusieurs années ».

« Arvalis est un organisme neutre et indépendant qui fait de la recherche appliquée  », a déclaré Nathalie Bigonneau, directrice régionale de l’institut du végétal.

L’entité, qui possède plusieurs sites en Centre-Val de Loire et qui emploie vingt-cinq personnes sur sa station expérimentale d’Ouzouer-le-­Marché, doit répondre à plusieurs enjeux  : l’adaptation au changement climatique, la demande du marché, la protection intégrée des cultures, la protection des ressources et l’innovation technologique et numérique.

« Nous croyons à une agriculture innovante et respectueuse de l’environnement  », a souligné l’intervenante.

Pour protéger les cultures  ? «  Il faut combiner les leviers », a expliqué Agnès Tréguier, d’Arvalis. Citons : l’implantation des cultures, le choix des variétés, la régulation par d’autres insectes (exemple  : les coccinelles mangent les pucerons), les outils de caractérisation des risques (pièges, Bulletin de santé du végétal, etc.), la lutte physique (binage, etc.) ou par robot, les plantes de services et les produits phytosanitaires.

« En fonction des problématiques, on ne dispose pas systématiquement de solution dans chacun de ces groupes, a souligné l’ingénieur. On commence par la prévention, puis on diagnostique et on prodigue des soins. » Il s’agit-là du schéma de la protection intégrée des cultures.

Après des échanges en salle, les participants ont visité la plate-forme PhénoField, sur laquelle Arvalis mène un projet de phénotypage. L\'objectif est d\'identifier les variétés résistantes au stress hydrique.

Olivier Joly

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
À 10 h 30, un groupe d’agriculteurs s’est réuni devant le magasin Leclerc de Pithiviers. Ils ont mené une action d’étiquetage des produits étrangers (miel, sucre, fruits, pâtes à tartiner…) et sensibilisé les consommateurs. Cette initiative visait à dénoncer en particulier la concurrence déloyale que subit la France.
Des actions dans le Loiret pour dénoncer le ras-le-bol 📹
La FNSEA 45 et les Jeunes agriculteurs du Loiret se sont joints vendredi 26 septembre aux différentes actions qui ont maillé…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité