Aller au contenu principal

Élevage
La menace plane mais le cheptel se porte bien en Eure-et-Loir

Le Groupement de défense sanitaire du bétail d'Eure-et-Loir (GDS 28) s'est réuni en assemblée générale le 24 mars à Miermaigne, autour d'un ordre du jour conséquent.

Le 24 mars, à Miermaigne. Le GDS 28 a tenu son assemblée générale annuelle, sous la houlette de sa vice-présidente, Sylvie Roederer, et de sa directrice, Claire Auguste.
Le 24 mars, à Miermaigne. Le GDS 28 a tenu son assemblée générale annuelle, sous la houlette de sa vice-présidente, Sylvie Roederer, et de sa directrice, Claire Auguste.
© H.C. - Horizons

L'assemblée générale du Groupement de défense sanitaire du bétail d'Eure-et-Loir se déroule le 24 mars à Miermaigne. Elle est présidée par Sylvie ­Roederer, qui remplace au pied levé son président, Bertrand Desvaux, et orchestrée par sa directrice, Claire Auguste. La réunion est l'occasion de faire un point complet sur l'état de santé du cheptel eurélien.

Petits détenteurs

Ainsi, le représentant de la DDETSPP* d'Eure-et-Loir, ­Frédéric Dubois, qui participe à sa dernière assemblée générale avant la retraite, établit d'abord un bilan des pathologies prises en charge par l'État. Et que ce soit en matière de brucellose, de leucose ou de tuberculose, il ne relève pas de problème particulier, demandant simplement aux éleveurs d'être prudents lors des introductions : « La maladie, on peut l'acheter ». Son souci principal provient plutôt des petits détenteurs d'animaux : « Certains ne veulent pas tondre leur pelouse et achètent quelques moutons sur Internet… D'autres font d'un petit cochon vietnamien un animal de compagnie, ceux-là, nous avons beaucoup de mal à les sensibiliser à la prophylaxie ».

Le représentant de l'État fait également un point sur deux ­épizooties plus préoccupantes, la peste porcine africaine et l'influenza aviaire. De fait, la première est désormais à 86 kilomètres de nos frontières : « Ce n'est rien pour un sanglier sauvage, souligne ­Frédéric Dubois. Nous, ce que l'on souhaite, c'est qu'il n'y ait aucun foyer sur le territoire national. Nous avons vu ce que cela faisait en Belgique… Quant à la grippe aviaire, elle se rapproche, il y a des cas en Indre, Indre-et-Loire et Loir-et-Cher, chez des éleveurs et dans des basses-cours. Là aussi, il y a un souci de manque d'information ».

La directrice du GDS a repris la main pour faire un point sur son activité. Elle note en premier lieu une érosion du nombre d'adhérents et, plus inquiétant, une baisse du nombre d'animaux. « Nous allons vers moins de 34 000 bovins l'an prochain. Ce n'est pas très encourageant, regrette-t-elle. Mais les autres cheptels sont plutôt dynamiques avec une hausse des effectifs ».

Des actions méconnues

Claire Auguste rappelle ensuite les valeurs du GDS : indépendance, impartialité, mutualisme, solidarité, proximité et services aux éleveurs : « Il y a encore une méconnaissance de nos actions par certains éleveurs. Notre volonté est de maintenir la proximité même si l'on tend vers la régionalisation ».

Concernant le bien-être animal, sujet d'actualité, elle souligne « qu'il fait partie de nos missions d'organisme à vocation sanitaire. C'est une implication historique du réseau à tous les échelons. En veillant au bon état sanitaire des élevages, par exemple ». Néanmoins, l'obligation de nommer un référent idoine dans chaque élevage au 1er janvier de cette année a du mal à passer…

Elle fait le tour ensuite de quelques problématiques départementales récurrentes, comme le maillage vétérinaire qui fait défaut sur certains secteurs. « Il est nécessaire de reprendre les travaux sur ce thème en prévision de la cessation d'activité de vétérinaires ruraux programmés dans les deux ans. Ça commence à être compliqué sur Chartres… » Le GDS s'applique à proposer des formations aux éleveurs pour qu'ils soient plus autonomes et organise la venue d'étudiants dans l'espoir qu'ils viennent s'installer par la suite.

Créée l'an passé, la section producteurs fermiers se développe. Elle en compte une douzaine en caprin, trois en bovin et de nouveaux projets se dessinent. Le GDS envisage d'ouvrir la section à d'autres productions.

Concernant la faune sauvage, une rencontre est programmée avec la Fédération des chasseurs pour parler de la problématique de la hausse des effectifs de renards et de sangliers qui crée de l'inquiétude chez les éleveurs.

« C'est choquant »

La vice-présidente du GDS 28, Sylvie Roederer, clôt les travaux par son rapport moral. Elle met en avant les membres de l'équipe qui tiennent la structure à flot et vont de plus en plus sur le terrain « et c'est appréciable ». Sur la présence d'un référent bien-être animal dans chaque élevage : « On se pose toujours la question de savoir si nous faisons bien notre travail… C'est choquant », estime-t-elle. Elle pointe enfin la baisse des effectifs : « C'est inquiétant. Il y aura sans doute des ajustements à faire pour pour ne pas faire voler en éclats le coût du sanitaire en Eure-et-Loir ».


*Direction départementale de ­l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Publicité