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La plateforme Graines d’avenir dévoilée au lycée Le Chesnoy

Pilotée par le lycée agricole Le Chesnoy et la chambre d’Agriculture du Loiret, la plateforme expérimentale Graines d’avenir a été inaugurée le 15 mai.

C’est dans une salle bien remplie du lycée Le Chesnoy que s'est déroulée l’inauguration de la plateforme d’expérimentation Graines d’avenir, mercredi 15 mai. Conduite par l’établissement scolaire d'Amilly, la chambre départementale d’Agriculture et leurs partenaires agricoles et para-agricoles, cette nouvelle plateforme veut favoriser la formation des jeunes et développer l’attractivité des métiers agricoles et du territoire. À terme, elle devrait également devenir une référence technico-économique pour tous les agriculteurs du Loiret.

Former les futures générations d’agriculteurs

En plus des plateformes d'essais Adarel et Angora, la chambre d’Agriculture du Loiret a souhaité, il y a cinq ans, concevoir une plateforme d’expérimentation à portée économique pour une durée de sept ans minimum. Selon Florent Guilloteau, élu de la structure départementale et nouvellement élu président de l’enseignement général agricole du Loiret, Le Chesnoy était tout désigné pour accueillir cette nouvelle plateforme baptisée Graines d'avenir : « Nous souhaitions donner aux Chesnoysiens et aux élèves de l'Eplefpa* du Loiret, un support pédagogique concret, à proximité de leurs salles de classe. Ils pourront ainsi analyser les cultures et leur comportement au fil des campagnes ».

Pour Alexandre Nioche, président de la chambre d'Agriculture du Loiret, cet outil pédagogique devrait « inciter les élèves à aller sur le terrain, et leur permettre de découvrir les métiers de l'agriculture qui sont, même dans les lycées agricoles, peut-être assez méconnus ».

Attractivité des métiers et des territoires

Tout comme les représentants de la chambre d'Agriculture, le directeur de l'Eplefpa du Loiret, Cédric Avril, espère aussi que cette plateforme « suscite des vocations en démontrant la diversité des métiers agricoles ». Il a par ailleurs annoncé que le lycée accueillerait prochainement des élèves dans le cadre des politiques d’orientation publiques qui vont être menées dès la 5e, afin de prouver aux jeunes urbains que les métiers agricoles touchent divers domaines tels que les sciences, la comptabilité, la gestion, etc.

Afin de communiquer sur cette action pluridisciplinaire, un panneau sera installé sur le rond-point « cacahuète » proche du lycée. « Nous comptons ainsi aviser le grand public des moyens mis en œuvre au sein de l'établissement, souligne Florent Guilloteau. Cette plateforme est une véritable vitrine du savoir-faire agricole d’aujourd’hui mais aussi des volontés d’amélioration pour demain ».

Une référence technico-économique

La plateforme de moins de 5 hectares se situe à l'entrée de l'établissement agricole. Elle est scindée en plusieurs micro-parcelles non irriguées, sur une zone avec de faibles réserves utiles en eau et une qualité de terre dégradée. « Nous avons fait ce choix d'implantation pour répondre aux problématiques de chaque agriculteur, poursuit Florent Guilloteau. Nous voulions une plateforme simple et opportuniste sur laquelle nous allons travailler comme sur une exploitation agricole ». Démarrée en septembre dernier, Graines d'avenir a déjà été soumise aux aléas climatiques et notamment aux attaques de pigeons. « Une micro-parcelle a dû être ressemée. Les tournesols sont moyennement en forme aujourd’hui ».

Réfléchi en concertation avec tous les partenaires du projet, l'assolement de la plateforme se révèle être réalisable chez une majorité d'exploitants loirétains. « Il correspond à quelque chose d’utile et de réel pour les agriculteurs, avec des débouchés pour chaque production, précise Alexandre Nioche. Nous ne voulions pas amener les agriculteurs du Loiret sur des cultures très spécifiques alors qu’il n’y a pas de marché. Le but étant de chercher des pistes de solution en faveur de l’agriculture loirétaine ».

Une plateforme durable et à long terme

Si l'ensemble des partenaires contribuent financièrement à valoriser la plateforme, son objectif premier reste qu'elle devienne autonome. « Nous ne nous attendons pas à des résultats avant 2025 voire 2026, avoue Florent Guilloteau. Notre volonté est d’extrapoler les résultats obtenus avec ceux d'une ferme standard du territoire afin de calculer un revenu disponible pour l’agriculteur ». Ses résultats seront ensuite partagés à tous les partenaires qui pourront l’utiliser à leur guise selon leurs besoins. « Il s'agit d'un fonctionnement collectif avec une réunion d’animation annuelle pour prendre toutes les décisions stratégiques vis-à-vis de la plateforme », conclut le président de l’enseignement général agricole du Loiret. De son côté, Alexandre Nioche a indiqué qu'il espérait développer ce dispositif dans d’autres structures du département.


*Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricoles.

Les partenaires

Les partenaires de la plateforme Graines d'avenir sont AgroPithiviers, Alysé, AS Centre-Loire, Banque populaire, la coopérative de Boisseaux, la Caproga, Crédit agricole, Crédit mutuel, Cerfrance, les GDA du Loiret, Groupama, la MSA, la coopérative de Puiseaux, les établissements Suplisson, le lycée Le Chesnoy et la chambre d’Agriculture du Loiret.

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