La pollution des tracteurs a été divisée par 180 en vingt ans
Sous la pression européenne, les nouveaux tracteurs ont réduit par 180 leurs émissions par rapport à ceux d’il y a vingt ans.
A l’occasion du lancement de la nouvelle gamme de tracteurs T7 de New Holland, adaptée aux normes européennes Tier4b, on se rend compte que les émissions des nouveaux tracteurs sont 180 fois moins importantes que celle des tracteurs d’il y a vingt ans.
C’est le cas de cette nouvelle gamme qui, par rapport à la norme précédente Tier4a, divise par cinq la quantité émise de gaz NOx impliqués dans l’effet de serre.
La quantité de particules fines ne change pas mais le milieu du machinisme prévoit déjà qu’une nouvelle norme, même si elle n’est pas écrite pour l’instant, demandera encore des efforts supplémentaires après 2019-2020.
Pour ce faire, New Holland a choisi de faire appel aux réactions chimiques après la combustion moteur. C’est ce qu’on nomme la SCR (réduction catalytique sélective) qui transforme les NOx en azote et en eau grâce à un agent réducteur à base d’urée qu’on appelle en agriculture l’Adblue.
Cette technique n’est pas facile à maîtriser dans ses détails mais elle peut éviter les filtres à particules ou les technologies de recyclage des gaz de combustion. D’autres constructeurs arrivent aux mêmes résultats avec d’autres choix.
Les ingénieurs ont installé d’abord un volet qui freine les gaz d’échappement pour les réchauffer, durant les démarrages ou durant les travaux à fortes puissances, et limiter le temps sans dépollution. Ensuite, l’oxygène résiduel de la combustion passe dans des alvéoles de séparation et reçoit une injection d’Adblue à la bonne température.
Cette technique améliore la réaction chimique dans le catalyseur juste avant la sortie d’échappement. De l’aveu même du constructeur, son défi est, bien sûr, de répondre aux normes mais aussi de maintenir les gains de performances acquis avec le passage de la norme Tier3 à la Tier4a.
Il y est arrivé, au moins sur le papier et à la prise en main, mais il n’annonce qu’un gain de un à deux pourcents sur le coût d’utilisation global du tracteur.