Aller au contenu principal

La production toujours à la peine, malgré une hausse des prix

L’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) a remis au Parlement son rapport 2018. Les prix aux différents stades des filières y sont décortiqués, tout comme la répartition des marges des différents maillons des filières alimentaires.

© agrafil

Au beau milieu des débats parlementaires sur le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation, l’analyse de l’OFPM prend une résonance particulière. Malgré une amélioration, les coûts de production des agriculteurs ne sont toujours pas couverts par les prix, hormis pour l’élevage porcin cette année. Quant à la décomposition du prix final entre les différents acteurs, la structure est très variable d’un produit alimentaire à l’autre. En tout état de cause, la matière première ne pèse pas lourd : 6,50 euros pour 100 euros de dépenses alimentaires. Mais le constat est toujours le même : une grande instabilité à la production et une forte stabilité à la consommation, les deux maillons faisant le tampon étant les producteurs et/ou les transformateurs. Les enseignes, elles, se servent de certains rayons comme produits d’appel (comme la boulangerie-pâtisserie) et d’autres pour se faire de la marge, particulièrement la charcuterie.
L’année 2017 est marquée par une légère embellie des prix à tous les maillons des filières. C’est le constat que fait Phillipe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) lors de la présentation le 19 juin du rapport 2018. Après avoir baissé en 2014, stagné en 2015 puis légèrement progressé en 2016, les prix à la consommation enregistrent une hausse timide de 1 % en 2017 –hausse légèrement supérieure à l’inflation générale. Cette progression s’explique principalement par la hausse de l’indice des prix de la viande de porc (+1,6 %), du jambon cuit (+1,4 %) et de la viande bovine (+1,2 %). En revanche, les prix à la consommation sont stables pour les volailles, les produits laitiers et le pain et déclinent pour les pâtes alimentaires (-2 %).
Au niveau de la transformation, après trois années consécutives de baisse, les prix des produits des industries alimentaires progressent de 1,4 %. Cette hausse des prix de l’industrie a particulièrement concerné les produits de découpes du porc (+8,6 %), les produits laitiers (+3 %) et le jambon cuit (+3 %). À l’inverse, les prix sortie usine des pâtes alimentaires diminuent de 4,6 % et ceux des viandes bovines déclinent de 1,3 %.
Du côté de l’agriculture, après trois années de baisse et stagnation, les prix à la production agricole renouent avec la croissance : + 3 % en moyenne en 2017 comparé à 2016. La hausse la plus marquée est observée pour le lait (+13 %) mais dont les prix étaient extrêmement bas en 2016. Il en est de même pour le blé tendre (+4,6 %) dont les cours n’avaient cessé de chuter depuis 2013. De plus, les prix à la production progressent pour le porc (+6 %), portés par la demande chinoise, et pour le blé tendre (+4,6 %). A contrario, les prix du blé dur continuent de plonger (-7 %) et les prix des légumes ont baissé de 5 % en 2017.

Des prix agricoles qui ne couvrent pas les coûts de production...


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Melleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
« Un nouveau siège pour la chambre d’Agriculture de région Île-de-France »
Président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, Damien Greffin fait le point sur la régionalisation de la Chambre…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Mercredi 12 novembre, à Chartres. Pour signifier leur opposition au traité du Mercosur et à la mise en place d'une taxe carbone aux frontières, Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé un feu de la colère.
JA et FNSEA d'Eure-et-Loir rallument les feux de la colère 📹
Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé des feux de la colère mercredi 12 novembre pour montrer leur…
Publicité