Aller au contenu principal

🌷 Spécial floriculture
La rose ancienne enracinée dans le Loiret

Installée à Chilleurs-aux-Bois (Loiret), l’entreprise Les Roses anciennes André Eve cultive depuis plus de soixante ans un savoir-faire rare : la création et la production de rosiers anciens.

Le jardin de démonstration permet aux visiteurs et futurs acheteurs de voir les rosiers en situation, directement sur le site de production.
Le jardin de démonstration permet aux visiteurs et futurs acheteurs de voir les rosiers en situation, directement sur le site de production.
© F.J. - Horizons

C’est à la fin des années 1960 qu’André Eve se lance dans les roses dans le Loiret. À contre-courant des tendances de l’époque, il s’intéresse aux variétés anciennes, alors délaissées au profit des roses modernes.

« À ce moment-là, la rose ancienne n’était plus du tout produite, elle était passée de mode », rappelle François Denise, responsable commercial de l’entreprise. L’aventure professionnelle commence dans les années 1980 avec la création de la société à Chilleurs-aux-Bois (Loiret). Très vite, elle devient une référence dans la production et la commercialisation de roses anciennes. Aujourd’hui encore, elle revendique une singularité forte dans le paysage horticole français.

Une structure complète et rare

« Nous sommes à la fois créateurs, producteurs, commerçants et nous disposons aussi d’un jardin de démonstration ouvert toute l’année », explique François Denise. Un modèle rare, voire unique en France. En région Centre-Val de Loire, Les Roses anciennes André Eve sont les derniers créateurs de roses encore en activité.

Depuis les débuts, l’entreprise a développé plus de 100 variétés, dont une trentaine signées par André Eve lui-même. Le flambeau est désormais porté par Jérôme Rateau, responsable de la création variétale. Chaque année, entre trois et cinq nouvelles variétés voient le jour, mais le processus est long. « Il faut entre huit et neuf ans pour obtenir une nouvelle rose. »

Les critères de sélection ont évolué avec les pratiques du jardinage. « Aujourd’hui, le premier critère, c’est la résistance aux maladies. Les particuliers n’ont plus de produits phytosanitaires pour les traiter, il faut donc des rosiers solides dès la base. »

Production maîtrisée et rosiers rustiques

Sur l’exploitation, environ 100 000 rosiers sont greffés chaque année sur des porte-greffes Rosa laxa, une variété d’églantier particulièrement adaptée aux sols profonds. « Cela confère au rosier un enracinement profond. Par les temps qui courent, c’est indispensable : ils résistent mieux à la sécheresse comme au froid. »

La production se répartit entre rosiers à racines nues, vendus en hiver, et rosiers en pots, vendus toute l'année. Si 80 % des ventes concernent les particuliers, via le site Internet, la vente directe ou les salons spécialisés, l’entreprise travaille aussi avec des professionnels : jardineries, paysagistes ou collectivités.

Et malgré sa réputation parfois fragile, le rosier reste une plante robuste. « C’est une plante très rustique, et cette année, la floraison est particulièrement réussie », se réjouit François Denise.

Une vitrine unique dans la filière

Les Roses anciennes André Eve disposent d’un jardin de démonstration visitable toute l’année à Chilleurs-aux-Bois. Il regroupe une grande partie des variétés créées et commercialisées par l’entreprise. Ce site permet de voir les rosiers en situation réelle, sur le lieu même de production.

La région peut se réjouir de compter une entreprise qui maintient la création variétale et la production de rosiers. Un savoir-faire devenu rare, mais toujours bien présent à Chilleurs-aux-Bois.


Cet article fait partie d'un dossier spécial Floriculture

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité