La vénerie en fête à Fontainebleau
La ruralité sera à l’honneur le week-end des 24 et 25 mai au Grand Parquet de Fontainebleau (Seine-et-Marne) à l'occasion d'un événement familial célébrant la chasse, la pêche et la nature. Cette manifestation vise aussi à mettre en lumière la vénerie, une tradition méconnue mais souvent décriée.
La ruralité sera à l’honneur le week-end des 24 et 25 mai au Grand Parquet de Fontainebleau (Seine-et-Marne) à l'occasion d'un événement familial célébrant la chasse, la pêche et la nature. Cette manifestation vise aussi à mettre en lumière la vénerie, une tradition méconnue mais souvent décriée.



La ruralité sera en fête les samedi 24 et dimanche 25 mai au Grand Parquet de Fontainebleau (Seine-et-Marne) dans le cadre de l'événement Chasse, pêche, nature et vénerie.
Organisée par la famille Prioux — à la tête du rallye Tempête, un équipage de chasse à courre seine-et-marnais emblématique —, aux côtés de différents partenaires, cette 23e édition proposera une nouvelle fois un riche programme : spectacles, démonstrations, expositions, la présence de 5 000 chiens et de 500 sonneurs de trompe. Un rendez-vous incontournable pour les passionnés de traditions rurales.
Spectacle semi-nocturne
À noter la présence exceptionnelle de Jean-François Pignon, qui présentera son nouveau spectacle équestre. Dresseur de chevaux de renommée internationale, installé dans le Sud de la France, il est reconnu comme l'un des pionniers du travail équestre en liberté, une discipline alliant finesse, complicité et technique.
Si la chasse à courre est une pratique ancienne — plus de 600 ans d'histoire —, elle connaît en ce début de XXIe siècle un regain d'intérêt. Selon une enquête CSA Research pour la Société de vénerie réalisée en 2023, on recense en France quelque 10 000 pratiquants et 100 000 sympathisants répartis dans 390 équipages : 218 à pied pour le lièvre, le lapin et le renard et 172 à cheval.
La chasse à courre aux cervidés, souvent critiquée et médiatisée, ne représente pourtant qu’une minorité des pratiques. il existe une chasse à courre bien plus confidentielle, celle aux lièvres. En réalité, seuls 10 % des équipages chassent le cerf, tandis que 24 % poursuivent le chevreuil et 34 % se consacrent au lièvre. Cette dernière se déroule en plaine.
Le cérémonial, en amont et en aval, rythmé par les sonneries des trompes de chasse des rallyes en présence, sans oublier la curée, est le même. Cependant, la chasse au lièvre, bien plus discrète, se distingue par le fait que les participants, à pied, parcourent de nombreux kilomètres aux côtés des chiens et des chevaux. Cette pratique, déjà connue des Gaulois, met en jeu des chiens dits « créancés » pour le lièvre, c'est-à-dire dressés spécifiquement pour suivre leur voie. Leur flair exceptionnel et leur rapidité sont indispensables, mais ne garantissent pas le succès : rentrer bredouille arrive régulièrement.