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L’abattoir de Blancafort est cédé à LDC

Les groupes LDC et Sofiprotéol ont annoncé ce 17 octobre une alliance dans le domaine de la volaille. Quel impact sur la région ?

Les groupes LDC et Sofiprotéol ont annoncé ce 17 octobre une alliance dans le domaine de la volaille. Sofiprotéol, via sa filiale Glon-Sanders, va céder au leader du secteur LDC ses activités d’abattage de volailles composées de l’abattoir de Blacanfort (Cher) et de cinq sites bretons. L’ensemble de ces sites correspond à un chiffre d’affaires 330 millions d’euros et un effectif de 1 125 personnes. De son côté, LDC s’est engagé à s’approvisionner en aliments pour animaux auprès de Glon-Sanders comme il le fait auprès de sa propre branche d’aliments du bétail.

Pour les abattoirs de volailles, une nouvelle société sera créée, Société bretonne de volailles, où Sofiprotéol aura un pourcentage « marginalement minoritaire » selon Jean-Philippe Puig, DG de Sofiprotéol. Celui-ci sera également présent, toujours en minoritaire, dans le capital de LDC. Il récupère également le site d’aliment du bétail Huttepain-Bouix qui n’est pas spécialisé dans l’aliment volaille.

La réaction de la présidente régionale des aviculteurs Annick Delory :

Horizons : L’accord entre Glon et LDC conforte-t-il ou menace-t-il l’abattoir de Blancafort ?

Annick Delory : À mon avis, l’accord entre Glon et LDC est positif pour la région. Cette annonce est source de motivation pour les éleveurs parce que le fait que LDC soit spécialisé dans l’aval de la filière donne une orientation à l’abattoir de Blancafort.

Avons-nous des garanties quant à l’activité de Blancafort ?
Pour le moment, l’accord entre Glon et LDC est seulement au stade de la lettre d’intention en vue d’un rapprochement. Il reste encore à écouter les avis des autorités de la concurrence. Il est donc trop tôt pour connaître les détails mais il est certain que la construction d’un référent national a pour objectif de solidifier la filière et donc ses opérateurs régionaux. Autant les éleveurs que les 125 salariés du site y sont attentifs.

Les éleveurs Glon devront-ils passer chez LDC ?
Glon va garder ses éleveurs et pourra approvisionner en aliments les éleveurs LDC. Par ailleurs, LDC conserve son usine d’aliments pour les volailles au Mans. Il cède à Glon uniquement son usine d’aliments pour les porcs et les bovins.

Quel est l’impact de cet accord dans la région ?
En fonction des choix de LDC pour Blancafort, on peut avoir un regain d’activité solide à l’intérieur d’un périmètre de cent kilomètres autour de l’abattoir. On y trouve surtout des éleveurs Glon, d’ailleurs.

S’il réussit, cet accord sera-t-il suffisant pour relever une filière volaille assez déprimée ?
C’est un excellent accord parce qu’il redonne une vision claire en spécialisant les activités grâce aux points forts de chaque entreprise, d’un côté l’aval avec LDC, de l’autre l’alimentation avec Glon-Sanders. L’enjeu est de récupérer les parts importées, alors qu’on pourrait très bien les produire en France, par les grandes surfaces et, surtout, par la restauration collective et la transformation.

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