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L’Afdi Ile-de-France poursuit sa route aux côtés des agriculteurs sénégalais

Les chiffres commencent à être impressionnants. Trois cent huit adhérents issus d’une vingtaine de villages sénégalais, huit puits pastoraux installés, deux cent cinquante-cinq famille concernées et bientôt plus de quatre cents avec le développement des formations en santé animale. Au Sénégal, l’association Agriculteurs français et développement international (Afdi) Ile-de-France accompagne les agriculteurs depuis 1981.

Jeudi 4 juin, l’assemblée générale annuelle, qui s’est tenue au Chesnay (Yvelines), a été l’occasion de faire le point sur les réalisations concrétisées mais aussi sur les missions futures de l’association. 

« Outre la création de puits pastoraux, nous avons lancé un programme de santé animale », a expliqué le président, Philippe Morchoisne : « Une formation sur la création d’étables fumières et la récolte des fourrages a eu lieu, ainsi que deux formations en santé animale et gestion des troupeaux. »

Un projet de formation et d’approvisionnement en produits vétérinaires ainsi que la création d’une pharmacie vétérinaire villageoise sont par ailleurs en réflexion. 

« Lors de nos missions au Sénégal, nous avons déjà pu observer les premiers bénéfices de nos actions », s’est félicité le secrétaire général, Pierre Charbonnier : « La production laitière par vache a doublé dans certains élevages, la croissance des animaux est meilleure et la reproduction aussi, sans oublier qu’un meilleur suivi sanitaire des troupeaux fait diminuer la mortalité. »

Satisfaits de ces bons résultats, les bénévoles de l’Afdi Ile-de-France entendent bien poursuivre leur action. Un nouveau programme de construction de puits est à l’étude, les formations vont se poursuivre et l’assemblée générale a été l’occasion d’aller encore plus loin. 

« Il reste des problématiques d’ordre pratique », a soulevé Philippe Morchoisne : « Sortir de l’eau des puits à la main pour des centaines de bêtes nécessite un gros effort et il y a une réflexion sur l’équipement des puits avec des pompes solaires, par exemple. »

L’assemblée a également soulevé la question des transports et de l’accès aux formations. « Pour les enfants, l’école est plutôt bonne mais il leur faut faire parfois cinq kilomètres à pied pour y aller », a témoigné un membre de l’assocation natif du Sénégal : « Ensuite, les choses se compliquent car il n’existe pas de lycée technique ou agricole. Soit on réussit par la voie normale, soit on est fichu et c’est en partie à cause de cela que les jeunes sont de plus en plus tentés par l’immigration. »

L’assemblée a donc émis l’idée de se rapprocher des Maisons familiales rurales du Sénégal qui pourraient être « un relais intéressant en matière de formation agricole », comme une alternative au système classique. Il en existerait dix-sept dans le pays. 

Présents durant ce temps de travail, les présidents de la chambre interdépartementale d’Agriculture, de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs, Christophe Hillairet, Damien Greffin et Alexandre Ruèche, ont salué « le travail remarquable de l’association » et assuré l’Afdi de « leur soutien dans ses actions ». 

Les JA d’Ile-de-France impliqués s’impliquent auprès de l’Afdi : en décembre dernier, ils avaient mené une action « Stop au gâchis foncier » à Osny dans le Val-d’Oise. Ils avaient alors labouré une parcelle laissée en friche depuis dix ans avant d’y semer du blé. Depuis, les JA continuent de veiller sur cette parcelle et la récolteront d’ici à quelques semaines. Le fruit de la récolte sera alors intégralement reversé à l’Afdi.

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