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L’agneau solognot dans la peau

Dominique Bouvault élève une centaine de brebis solognotes à Fontaines-en-Sologne. Accompagné d’une vingtaine d’éleveurs, il promeut cette race rustique et locale en relançant le projet de création d’une AOP.

« Il y a eu jusqu’à 500 brebis solognotes ici » annonce Dominique Bouvault, qui a repris depuis maintenant huit ans l’exploitation familiale située à Fontaines-en-Sologne. 

Âgé de 50 ans, celui qui « a toujours aimé venir sur la ferme » y élève aujourd’hui une centaine de brebis de race solognote et leurs agneaux, gère 110 ha de cultures non irriguées dont 40 ha de prairie et 200 ha de forêt. « Je suis à la recherche d’un équilibre entre cynégétique, économie et écologie, assure-t-il. Rien ne remplace l’expérience, c’est pourquoi j’adore discuter avec les agriculteurs, les éleveurs… leur prisme m’aide à améliorer ma façon de faire ».

Parfaitement adaptée aux contraintes naturelles de son territoire, la brebis solognote est, selon lui, « une des races ovines encore pures, totalement adaptée à notre biotope, qui valorise des sols pauvres.

Les brebis sont rustiques, capables de vivre tout l’année dehors, les pieds dans l’eau, d’agneler seules et de trouver une automédication dans l’ensemble des plantes qui poussent dans les landes et la forêt ».

Partageant son temps entre le métier d’agriculteur et celui de la gestion de paie à Paris, Dominique Bouvault s’investit dans la promotion du mouton de Sologne à travers l’association des éleveurs de moutons de race solognote qui a relancé le projet de création d’une Appellation d’origine protégée (AOP).

Réunissant une vingtaine d’éleveurs, le projet d’AOP Agneau de Sologne souhaite valoriser et promouvoir la viande de mouton de race solognote, produite en Sologne. « C’est un travail de longue haleine, initié il y a quelques années par Didier Crèche et le soutien de monsieur Pinguet, entre autres », raconte l’éleveur et actuel président du projet d’AOP.

« L’objectif de l’AOP est de faire reconnaitre cette race, sa qualité et sa particularité, détaille-t-il. C’est aussi une belle opportunité de mettre en avant le terroir de la Sologne et de privilégier le pâturage sur des prairies principalement naturelles pour garder le goût authentique ».

En lien avec l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) et la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, un cahier des charges est en cours de rédaction et « si tout se passe bien », l’appellation devrait voir le jour d’ici 4 à 5 ans. « On est en phase de développement. On travaille actuellement sur la problématique d’abattoir hors zone et sur la création d’une ODG (Organisation de défense et de gestion) pour porter cette AOP », explique Dominique Bouvault.

En parallèle de ce projet, l’éleveur et quatre de ses confrères se sont alliés pour apporter la laine à l’atelier de filage Aux fils des toisons, situé à Cellettes. « C’est un bon moyen de valoriser cette laine unique en son genre, de couleur bise, lance-t-il. Celle de qualité sert à faire du fil, la moyenne au feutre et la moins bonne à la permaculture ».

Doriane Mantez

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